Retrouvez ci-dessous les précédentes éditions de notre rendez-vous « La FAQ de Zach » :
- La FAQ de Zach : banques, actions technos et courtage
- La FAQ de Zach : Dividend Aristocats, REIT et 5G
- La FAQ de Zach : VIX et pilotage
- La FAQ de Zach : compagnies de croisière, argent métal et REIT
- La FAQ de Zach : immobilier locatif, réduction de dividendes et plus encore…
- La FAQ de Zach : OPA, investissement foncier minier…
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la semaine fut agitée sur les marchés !
Je suis content qu’elle touche à sa fin et il me tarde de profiter du week-end pour effectuer des recherches sur les variables qui régissent l’évolution des marchés et les opportunités qui en résultent.
Dans un contexte marqué par un regain de volatilité boursière, je voulais commencer cette foire aux questions avec une question très intéressante que m’a posée Mark R. Je suis sûr que vous êtes nombreux à vous la poser.
Bonjour Zach, voici ma question : « Est-ce que l’on se dirige tout droit vers un flash krach ? »
Merci pour votre question, Mark !
Le flash krach dont parle Mark (je crois) s’est produit le 6 mai 2010. À 14h32, les marchés ont subi une correction brutale qui a duré 36 minutes.
Pendant ce laps de temps, le Dow Jones a perdu 9%, ce qui correspond à 2 300 points à l’heure actuelle. Je n’oublierai jamais ce jour au cours duquel je regardais les cours s’effondrer alors que les acteurs de marché peinaient à comprendre la raison de cette correction.
Au final, il semble que des ordres informatisés incontrôlés aient provoqué la correction, qui a à son tour engendré d’autres ordres à haute fréquence. Il a fallu un certain temps pour que les propriétaires de programmes de trading algorithmique comprennent ce qui se passait et annulent les ordres. Mais entre-temps, les marchés avaient perdu le contrôle.
Depuis, les Bourses ont mis en place des coupe-circuits qui interrompent l’activité de trading dès lors que les marchés connaissent des variations extrêmes. Nous avons vu certains de ces coupe-circuits entrer en action durant les premiers jours de la crise du coronavirus.
Je pense que ce n’est pas demain la veille que nous assisterons à un flash krach de ce type.
Déjà, les systèmes de trading sont désormais bien plus complexes et ils ne sont plus autant vulnérables à ce type de dysfonctionnement.
De plus, ces programmes ont intégré le fait que la Fed intervient toujours pour sauver les investisseurs si le marché perd le contrôle.
La conclusion de tout cela est que nous assistons à des poussées de volatilité boursière. Dès lors, il est important d’utiliser les stratégies pour protéger votre capital contre ces épisodes de volatilité. Mais je ne pense pas que nous assisterons de notre vivant à un flash krach tel que celui que nous avons connu en 2010.
Plus de stratégies avec les options…
Vous êtes nombreux à m’avoir écrit pour me dire que vous avez beaucoup aimé cet article qui vous expliquait comment générer davantage de revenus sur vos positions, grâce à une stratégie options appelée vente de calls couverts.
Cindy G. nous demande :
Bonjour Zach, quelle stratégie appliquer pour générer des revenus avec les puts (options de vente) ? Comment sélectionner l’entreprise sous-jacente à cibler ?
C’est une excellente question, Cindy !
Premièrement, le titre DOIT être celui d’une entreprise qu’il me plairait de détenir en portefeuille. Après tout, je serais potentiellement amené à acheter des actions de la société concernée en vertu du contrat put que nous aurions vendu. Il faut donc que je recherche des informations sur le titre ; cela doit être un titre dans lequel j’aurais investi, quoi qu’il en soit.
Deuxièmement, je choisis des titres avec un point d’entrée « raisonnable« . Pour moi, il s’agit d’un prix inférieur ou égal à 50 $. En effet, chaque contrat d’option porte sur 100 actions. Donc si vous vendez un contrat put adossé à une action qui vaut 50 $, vous devez mettre de côté 5 000 $ au cas où vous soyez tenu d’acheter les actions.
Dès lors, vous comprendrez aisément pourquoi il peut être problématique de détenir des contrats put sur des titres aux cours très élevés, comme Tesla, qui s’échange actuellement à près de 1 000 $ l’unité. Pour vendre un seul contrat put, il vous faudrait provisionner votre compte avec 100 000 $. Cela représente une énorme somme pour n’importe quel investisseur particulier.
Enfin, je cible les contrats put qui me rapportent des revenus suffisants. Plus le cours d’un titre est volatil, plus l’option sous-jacente coûte cher. Mais, parallèlement, les actions plus volatiles impliquent souvent des risques plus importants. Il me faut donc trouver le bon équilibre entre une option assez chère pour me rapporter des revenus satisfaisants et un titre pas trop volatil qui ne m’empêchera pas de dormir.
Personnellement, je préfère utiliser un prix d’exercice légèrement inférieur au cours du marché. Ainsi, si le cours de l’action ne bouge pas, je conserve les revenus mais je n’ai pas à acheter les actions lorsque le contrat put expire.
Et si le cours de l’action baisse et que j’ai l’obligation d’acheter les actions, je peux les acheter avec une décote. (Bien sûr, je garde toujours les revenus que j’ai perçus lorsque j’ai vendu le contrat de vente.)
Merci pour cette excellente question, Cindy !
Que faire des actions de ma boîte que je détiens au sein de mon plan d’épargne entreprise ?
Larry R. nous pose une question sur l’un des titres qu’il détient en portefeuille.
J’ai travaillé pour Ford Motor Company pendant 31 ans et, durant cette période, j’ai investi régulièrement dans le plan épargne entreprise du groupe. Lorsque j’ai pris ma retraite il y a 17 ans, je possédais environ 4 000 actions et le cours du titre était d’environ 30 $ l’unité. Ce n’est qu’il y a un an que j’ai décidé d’y jeter un coup d’œil pour voir. J’ai eu la mauvaise surprise de constater que le cours du titre oscille désormais entre 6 et 8 dollars. Pensez-vous que le cours puisse rebondir à son niveau d’antan ou dois-je serrer les dents et accepter la perte ?
Bonjour Larry. Je suis désolé d’apprendre que votre investissement a perdu de la valeur. D’autant plus que vous avez consacré une grande partie de votre vie à cette entreprise de renom.
Vous devez comprendre que je ne peux pas donner de conseils d’investissement personnalisés. Je ne peux donc pas vous dire ce que vous devez faire avec vos actions Ford.
En revanche, cela nous donne de la matière pour réfléchir sur deux concepts d’investissement importants.
Premièrement, je pense que Ford survivra à la crise du coronavirus et poursuivra ses activités. Cela étant, l’entreprise doit faire face à une forte concurrence et éprouvait déjà d’importantes difficultés avant la crise du coronavirus.
Lorsque j’étais gérant d’un fonds spéculatif, nous avions beaucoup de clients qui détenaient un grand nombre d’actions des sociétés pour lesquelles ils avaient travaillé.
Souvent, nous vendions des contrats call sur ces actions.
Comme je l’ai expliqué lundi, lorsque vous vendez un contrat call, vous vous engagez à vendre les actions sous-jacentes, mais uniquement si, à l’échéance du contrat call, le cours du titre concerné est supérieur au strike de l’option.
En vendant des contrats call, nos clients ont pu percevoir des revenus provenant des actions qu’ils détenaient en portefeuille. Puis, ils pouvaient vendre leurs actions au prix prédéterminé, qui leur convenait très bien.
Permettez-moi de vous rappeler deux petites choses rapidement.
Nous avions pour habitude de vendre des contrats call portant sur une partie des actions seulement, pas sur la totalité des actions. Ainsi, si le cours de l’action poursuivait sa hausse, nos clients réalisaient des plus-values.
N’oubliez pas que chaque contrat call représente 100 actions. Il est possible de vendre uniquement un seul contrat call pour 100 actions détenues en portefeuille.
Je vous remercie pour toutes vos questions !
Nous répondrons à d’autres questions la prochaine fois. N’hésitez pas à m’écrire à l’adresse la-redaction-ip@publications-agora.fr