Nous continuons aujourd’hui notre chemin sur la voie de l’amélioration. (Si vous avez manqué la première partie de cet article, vous pouvez la retrouver en cliquant ici.)
Emprunter du temps
Malcolm Gladwell prétend que les Beatles se sont entraînés pendant 10 000 heures avant de devenir le meilleur groupe au monde.

(La dernière fois que les Beatles ont joué ensemble)
J’ai plus de 50 ans. Il ne me reste pas 10 000 heures.
Mais ce qui est bien, c’est que nous avons tous fait beaucoup de choses dans notre vie. Vous pouvez emprunter des heures à d’autres choses pour lesquelles vous êtes doué.
J’ai consacré 20 000 heures à écrire. J’ai consacré 10 000 heures à parler en public.
J’ai été en mesure “d’emprunter” des heures au temps que j’ai passé à écrire des textes humoristiques et à parler en public quand j’ai commencé à m’intéresser au stand-up.
J’ai consacré 10 000 heures à la gestion d’une entreprise lorsque je voulais devenir un bon investisseur. J’ai emprunté des heures au temps consacré à la gestion d’une entreprise pour comprendre comment évaluer les entreprises dans lesquelles j’investissais.
Je fais ce que je veux.
Faire des erreurs rapidement
Quand j’avais 17 ans, je jouais aux échecs pour mon équipe du lycée. En quelques mois seulement, je suis devenu leur joueur numéro 1.
[Lire aussi : Un message à moi-même à 17 ans]
Un jour, j’ai perdu. J’ai balancé les pièces sur l’échiquier et je me suis enfui. Tout le monde riait.
Je ne suis pas retourné à l’école pendant une semaine. Je me détestais. Je détestais la vie. Je jugeais ma vie sur ma capacité à être bon à quelque chose et, à ce moment-là, j’étais “mauvais”.
J’étais mauvais perdant.
Je suis resté au même niveau pendant des années. Mais ensuite, sans que je sache pourquoi, j’ai arrêté d’être un mauvais perdant.
J’aimais les échecs, mais c’était peut-être parce que j’avais d’autres centres d’intérêt dans ma vie. J’avais une entreprise. J’étais marié. Je créais d’une autre façon.
J’ai donc repris des leçons (plus, moins, égal) et j’ai rapidement atteint le niveau de maître.
Comment ai-je fait pour m’améliorer si vite ?
En perdant beaucoup de parties et en apprenant de mes défaites.
Qu’est-ce que j’avais raté ? Quelles micro-compétences devais-je maîtriser ? Qu’est-ce qui me manquait ?
J’ai étudié avec mon PLUS. J’ai demandé à mes PAIRS. J’ai enseigné ces choses aux personnes qui apprenaient à jouer aux échecs.
Je suis devenu meilleur.
[J’ai eu le privilège de rencontrer Garry Kasparov, champion du monde d’échecs pendant 20 ans, dans le cadre de mon podcast. Retrouvez cet entretien dans Investissements Personnels en cliquant ici…]
Lorsque j’ai commencé à faire du stand-up, j’ai été hué par le public.Un jour, je racontais une blague très grossière.
Un père avait amené ses deux fils. Il s’est mis à me crier dessus : “Descends de la scène !” Tout était si nouveau pour moi que je ne savais pas ce qui se passait, alors j’ai continué à raconter mes blagues pendant qu’il criait.
Une fois le spectacle terminé, le maître de cérémonie est arrivé et a dit au gars : “Monsieur, désirez-vous boire quelque chose ?”
Et il a répondu : “Ce type était bizarre.”
Je ne savais pas ce que j’avais fait de mal.
Alors j’ai demandé à mes PLUS.
L’un d’eux a dit : “Tu dois t’enregistrer en vidéo et te regarder.” J’ai suivi ce conseil et maintenant, plusieurs années plus tard, je le fais toujours. Je filme chaque série de blagues que je raconte et je me regarde, avec et sans le son.
Un autre PLUS m’a dit : “La sympathie que tu dégages est plus importante que l’humour.” Je suis allé trop vite dans mon humour grossier, sans me concentrer sur ce que je dégageais.
Un autre PLUS m’a dit : “Travaille sur la préparation, la mise en scène, l’absurde, la chute.”
Un autre PLUS m’a dit : “Concentre-toi sur le travail avec le public.”
Un de mes PAIRS m’a dit : “Tu n’as pas montré assez de confiance en toi sur scène et le public savait qu’il pouvait te dominer.”
Un autre de mes PAIRS m’a dit : “Trouve d’abord des choses auxquelles le public peut s’identifier.”
Je devais échouer, exploser et mourir avant de pouvoir tuer, détruire et assassiner.
Dire oui
Les gens disent toujours : “Refuse.” C’est la vérité. J’ai même écrit le livre The Power of No.
Et bien…
Dites oui.
Quand vous commencez à vous améliorer, dites oui à tout. Vous devez apprendre.
Au départ, je ne savais pas ce que je devais refuser.
Lorsque j’ai démarré ma première entreprise, on m’a demandé : “Pouvez-vous créer un logo pour nous ?” Oui. “Pouvez-vous coder ce logiciel pour nous ?” Oui. “Pouvez-vous venir à L.A. pour une réunion ?” Oui.
J’ai appris à déterminer ce que je devais refuser et ce que je devais accepter. Mais j’ai dû dire oui à bon nombre de choses.
“Pouvez-vous faire des blagues courtes dans le métro ?” Oui. “Pouvez-vous monter sur scène pendant 15 minutes même si vous ne l’avez jamais fait ?” Oui. “Pouvez-vous monter sur scène ce soir sans avoir été averti ?” Oui.
Le fait de dire oui vous donne la possibilité de tracer la carte de votre zone de confort.
Aller là où il y a le moins de monde
J’ai demandé à Peter Thiel, le premier à avoir investi dans Facebook, ce qui faisait la spécificité de ce réseau.
“C’est le dixième réseau social. Il n’était pas le seul en son genre.
— Non, a-t-il répondu. C’était le premier.
— Le premier quoi ?
— Le premier réseau social sur lequel on affichait son identité.”
Avant Facebook, tous les autres réseaux – MySpace, Friendster, GeoCities, Tribes.com, etc – vous permettaient de vous connecter de façon anonyme.
Facebook s’est engouffré dans une brèche et s’est transformé en une entreprise de 500 billions de dollars, tandis que les autres ont fait faillite.
Warren Buffett travaillait au 40 Wall Street pour Benjamin Graham. Il aurait pu y rester. C’est là que se trouvaient tous les investisseurs de Wall Street, ainsi que toutes les informations.
Non.
Il a déménagé à Omaha. Il n’y avait aucun investisseur là-bas.

(Warren Buffett très jeune, apprenant à parler en public à Omaha ; il a anticipé qu’il aurait besoin de cette micro-compétence pour collecter des fonds)
Il a épluché tous les rapports d’entreprise par lui-même. Il lisait toute la journée.
Il trouvait, sorties de nulle part, des petites entreprises qu’il pensait sous-évaluées.
Il se rendait en voiture dans les villes où se trouvaient ces sociétés et y installait des pancartes : “Si un employé a des actions qu’il veut vendre, vous pouvez me trouver dans ce motel.”
Puis il rachetait toutes les actions qu’il pouvait. Il ne les a pas achetées à Wall Street, il n’y avait aucune concurrence. Il se rendait chez les gens.
Il était le seul à le faire. Tous les autres se contentaient de rester au niveau d’un pâté de maison de la ville.
Il est devenu l’investisseur le plus prospère de l’histoire.
Tout le monde veut rester dans sa zone de confort pour une très bonne raison : c’est confortable !
Bien sûr que c’est bien, amusant et facile de rester dans sa zone de confort. Je DÉTESTE être mal à l’aise.
Mais puisque TOUT LE MONDE est dans sa zone de confort, c’est là où il y a le plus de monde. Tout le monde fait la même chose, partage les mêmes idées, croit les mêmes rumeurs, aime les mêmes personnes, poursuit les mêmes rêves.
À l’extérieur de la zone de confort se trouve un voisin sympa appelé “Opportunité”.
Entraînez-vous à être un peu mal à l’aise chaque jour. Entraînez-vous à sortir de votre zone de confort.
Prenez une douche froide, racontez des blagues dans le métro. Dites pardon à votre mère.
Combiner ses talents
Scott Adams, le créateur de la bande dessinée Dilbert, m’a dit :
« Je n’étais pas le meilleur dessinateur qui soit, mais j’étais plutôt bon. Je n’étais pas le gars le plus drôle, mais j’étais plutôt drôle. Je n’étais pas le meilleur en affaires, mais j’étais plutôt bon. Et lorsque j’ai combiné toutes mes compétences, je suis devenu le meilleur. »
Et c’est ainsi qu’il a créé Dilbert.
Le point de vue
Lorsque je consulte les réseaux sociaux, il semble qu’il n’existe que deux points de vue : pro-Trump et anti-Trump.
Chaque côté hurle sur l’autre. Aucun des deux côtés n’écoute l’autre. Oh, et si vous devez crier plus fort, trouvez quel est le dernier point de vue de votre “équipe” et criez-le à haute voix.
[Lire aussi : Politiquement, je suis un modéré silencieux]
Ceux qui habitent en banlieue, dans une maison climatisée, crient à quel point ils ont “perdu foi en l’humanité” à cause de ceux qui habitent de l’autre côté de la rue.
Quoi que je fasse, j’essaie d’avoir un point de vue unique. Sinon, je ne fais que rejouer les pensées de quelqu’un d’autre.
Par exemple, mon point de vue sur l’édition : ne suppliez pas un agent ou un éditeur de publier votre livre. Publiez votre livre vous-même ! J’ai publié moi-même mes livres les plus réussis, j’ai aidé Amazon à faire de la publicité pour leur service d’auto-édition et j’ai même créé un cours sur l’auto-édition.
Je fais un podcast. Je ne me contente pas d’interviewer les gens pour connaître des faits. J’ai un point de vue : je veux savoir comment les gens ont survécu lors des périodes les plus sombres de leur vie. Comment ils ont remonté la pente.
Égoïstement, je veux le savoir pour m’améliorer.
Je n’ai pas demandé à Kareem Abdul-Jabbar comment il était possible de se perfectionner au basketball. Je m’en fous complètement. Je lui ai demandé pourquoi il ne souriait jamais sur les photos.
Je n’ai pas demandé à Sara Blakely comment coudre des sous-vêtements (ce qui a fait d’elle une milliardaire). Je lui ai demandé comment elle évitait de douter d’elle-même alors qu’elle n’avait jamais appartenu au monde de la mode.
Je n’ai pas demandé à Jewel comment mieux chanter. Je lui ai demandé pourquoi elle avait refusé un contrat d’un million de dollars alors qu’elle était sans-abri et dormait dans sa voiture. Je voulais savoir comment je pouvais atteindre une telle authenticité.

(Discussion avec Jewel)
J’avais un point de vue, et il est devenu ma “boussole” pour poser mes questions.
Dans le cadre du stand-up, le point de vue est fondamental. Sinon, vous vous contentez de raconter des blagues “pipi caca”. Les relations m’angoissent. J’ai peur de perdre tout mon argent. Je pense que la société est en grande partie composée d’hypocrites. Je pense que les gens sont 100% irrationnels, 100% du temps.
Jerry Seinfeld cherche l’absurde dans tout. Puis il fait une blague.
Le point de vue est drôle quand il est unique.
Retour aux basiques
Chaque fois que je me plante magistralement sur scène devant une salle bondée, le lendemain, je fais une scène libre parmi des débutants.
Chaque fois que je fais un mauvais investissement, je reviens à ma formule de base (investir avec des gens plus intelligents que moi).
Chaque fois qu’une relation tourne au vinaigre, j’essaie de rencontrer des gens avec qui je peux juste être ami. Me réconcilier avec ma croyance selon laquelle il y a des gens bien dans le monde.
Il y a des gens bien dans le monde. Établissez des liens avec eux.
C’est comme ça que vous vous améliorerez.