Si vous venez de nous rejoindre, mes derniers articles (que vous pouvez retrouver ici ou là) expliquent comment des citoyens ordinaires peuvent se constituer une fortune à sept chiffres, même en partant de zéro.
Je l’ai fait, de même que des millions d’autres gens à travers le monde.
L’an dernier, la Réserve fédérale a annoncé que la richesse des foyers américains avait atteint un niveau record de 141 7000 T$. Spectrem Group, quant à lui, a indiqué qu’environ 1 foyer américain sur 8 possédait un patrimoine de plus de 1 M$.
Comment ont-ils fait ? Les histoires varient, mais les méthodes employées sont remarquablement similaires.
La plupart des Américains qui possèdent un patrimoine de 1 M$ ou plus ont exploité au maximum leurs revenus, vécu dans la limite de leurs moyens, épargné régulièrement, investi intelligemment et laissé leur argent capitaliser pendant des années, si ce n’est des décennies.
Mais où placer votre argent pour le faire fructifier ? Dans les actions, les obligations, les liquidités, l’or, les matières premières, l’immobilier ?
Vous devez répartir le risque sur toutes ces classes d’actifs.
Mais à long terme, rien ne récompense plus les investisseurs qu’un portefeuille diversifié d’actions ordinaires, semblable à celui de notre service The Oxford Communiqué (la surperformance de ces titres n’est pas négligeable).
Lire aussi : La plupart de vos actifs sont truqués
Quel est l’actif le plus rentable en 200 ans ?
Jeremy Spiegel – qui enseigne la finance à la Wharton School de l’université de Pennsylvanie et a publié Stocks for the Long Run : The Definitive Guide to Financial Market Returns & Long-Term Investment Strategies – a réalisé une étude exhaustive des rendements offerts par différents types d’actifs ces 200 dernières années.
Ce qu’il a découvert est spectaculaire. Si vous aviez investi 1 $ dans l’or en 1802, il aurait valu 90,05 $ fin 2021. Ce même dollar investi dans des bons du Trésor aurait produit 4 437 $. Et 1 $ investi dans les obligations aurait produit 36 390 $.
Et un seul dollar investi dans des actions ordinaires versant des dividendes eux-mêmes réinvestis aurait produit… roulement de tambour… plus de 45 M$.
Observez simplement les gigantesques mouvements retracés dans le graphique ci-dessous :
Bien entendu, vous n’étiez pas encore né, très probablement, il y a deux siècles.
Et, à moins que quelque chose de véritablement exaltant ne se produise bientôt dans le domaine de la cryogénisation, vous ne serez pas là dans 200 ans, non plus.
Mais nous ne sommes pas obligés de raisonner sur une période aussi longue.
Lire aussi : Ma prophétie pour l’an 2084
Les données historiques nous enseignent les meilleures leçons
Observez l’historique a posteriori, en partant d’où vous voulez : vous découvrirez que les rendements de différentes classes d’actifs sont remarquablement réguliers.
Et les actions l’emportent haut la main. Depuis 1926, le marché actions a généré un rendement positif au cours de 71 années sur 96.
Historiquement, les chances de gagner de l’argent sur le marché actions américain sont de 50-50 sur des périodes d’une journée, de 68% sur des périodes d’un an, de 88% sur des périodes de 10 ans et de 100% sur des périodes de 20 ans.
(C’est ce qu’il faut se rappeler chaque fois que les cours commencent à fléchir, comme c’est le cas dernièrement.)
Les actions ne se résument pas à des voyants électroniques rouges ou verts, ou à des bouts de papier portant des noms d’entreprises.
Une action est une participation dans une entreprise. Quand une société émet une action, chaque acheteur a droit à une part des résultats de l’entreprise.
Les rendements spectaculaires des actions surprennent certaines personnes, notamment celles qui écoutent les perpétuels baissiers.
Par exemple, récemment, un lecteur m’a envoyé cet extrait :
Les actions ont atteint un plus-haut en 1929, après quoi les investisseurs ont patienté 27 ans (corrigé de l’inflation) avant de constater un nouveau plus- haut. Mesurés à partir du plus-bas de 1932, les cours ont progressé pendant 34 ans et atteint le sommet suivant en 1966.
Ensuite, ils ont baissé à nouveau, les investisseurs se retrouvant avec un trade perdant au cours des 29 années suivantes. Enfin, en 1995, l’indice Dow Jones Industrial Average a de nouveau atteint (corrigé de l’inflation) des niveaux jamais enregistrés depuis 1966.
Cela peut faire peur. Mais c’est très trompeur. Pourquoi ? Parce que si l’on regarde uniquement le niveau de cet indice – et qu’on oublie les dividendes – cela déforme énormément les véritables rendements.
C’est comme si l’on citait les rendements historiques des obligations en oubliant le versement des intérêts.
Au cours des périodes indiquées dans l’extrait ci-dessus, les actions ont souvent rapporté 8%. Lorsque le marché a atteint un plus-bas en 1932, elles rapportaient environ 14%.
Et quand vous réinvestissez les dividendes alors que les actions sont en baisse, cela dope les futurs rendements.
Même en achetant au plus haut, avant le krach de 1929, les investisseurs qui ont réinvesti leurs dividendes ont récupéré leur mise au bout de quatre ans et demi, seulement.
Certes, beaucoup ont paniqué et vendu, à l’époque, ou se sont ruinés sur les marges. Mais c’est une leçon à propos du comportement humain, et non des rendements historiques des actions.
Ce « trade perdant » – un portefeuille diversifié d’actions dont les dividendes sont réinvestis – a surperformé toutes les autres classes d’actifs pendant plus de 200 ans.
Bien entendu, personne ne peut vous dire quelles sont les actions qui rapporteront, à l’avenir. Mais il est raisonnable de penser que les rendements à long terme ne seront ni considérablement plus haut, ni considérablement plus bas que les moyennes historiques.
Comme l’a dit Patrick Henry [NDLR : acteur important de la révolution américaine, né en 1736 et mort en 1799] : « Je ne sais pas d’autre moyen de juger l’avenir qu’à partir du passé. »
« Le passé » auquel je fais référence, ce ne sont pas les deux semaines ou mois qui viennent de s’écouler… mais les deux derniers siècles.
Aucune classe d’actifs n’a rapporté davantage que les actions, à long terme.
Elles sont donc essentielles, pour tout investisseur souhaitant générer des rendements élevés assortis d’un niveau de risque acceptable
2 commentaires
l’or restera le placement refuge du père de famille !
Il ne faut plus acheter d’or, les cours sont bien trop haut et de toute façon ça ne rapporte rien. Le meilleur investissement reste les actions.