Un rédacteur en chef nouvellement arrivé m’a demandé si des Américains moyens avaient la possibilité de se constituer un capital à sept – voire même huit – chiffres.
Absolument. J’en suis la preuve vivante. Et mon expérience n’a rien d’extraordinaire.
Je viens de la classe moyenne. J’ai grandi dans le sud, dans une maison sans climatisation. (Les écoles publiques que j’ai fréquentées n’étaient pas climatisées non plus.)
Dans ma jeunesse, j’ai occupé toutes sortes d’emplois fastidieux, abrutissants et mal payés, notamment la maintenance d’un terminal de transport routier, des jobs de nuit dans des entrepôts de pièces détachées ou un boulot de serveur dans une taverne.
Je vivais dans des logements modestes, je conduisais une guimbarde (la stéréo valait plus que la voiture), je n’allais presque jamais au restaurant, je ne possédais aucun objet de valeur et je dépensais peu pour me distraire.
Aux yeux de la plupart des gens, mes perspectives d’enrichissement étaient faibles.
On ne m’avait transmis aucun don remarquable sur le plan génétique, aucune relation, aucun héritage, je n’avais ni mentor, ni compétences me permettant de me faire des relations, ni réseau.
Mais deux choses jouaient en ma faveur : mon intense curiosité à l’égard du fonctionnement du monde… et ma passion de la lecture.
En l’absence d’autres solutions, je me suis tourné vers quelque chose que les universitaires et les médias dénigrent généralement : les livres de développement personnel.
Lire aussi : Ces 10 livres m’ont permis de gagner plus d’argent
Des conseils avisés venus de sources « basiques »
La plupart des gens vous diront qu’il est fou d’imaginer que vous allez modifier votre existence en lisant des livres.
Mais ils ont tort. Les livres ont changé la mienne. En fait, je ne peux imaginer comment j’aurais réussi sans eux.
Lorsqu’il s’agissait de bâtir une fortune, mes parents et amis n’y connaissaient rien. Et mes collègues de travail étaient aussi fauchés que moi.
Alors je me suis tourné vers des livres comme celui de Dale Carnegie, Comment se faire des amis.
Voici ce que recommandait l’auteur :
- souriez ;
- intéressez-vous vraiment aux autres ;
- parlez de ce qui les intéresse ;
- faites-leur sentir qu’ils ont de l’importance, et faites-le avec sincérité ;
- rappelez-vous leur nom ;
- soyez à l’écoute.
C’est basique ? Absolument. Mais personnellement, personne ne m’avait jamais prodigué ces conseils. Et qui pourrait ne pas apprécier quelqu’un qui possède ces qualités ?
Pour influencer les autres, les conseils de Carnegie sont aussi simples :
- ne critiquez pas, ne condamnez pas, ne vous plaignez pas ;
- lorsque vous devez faire des critiques constructives, commencez par une honnête appréciation ;
- respectez les opinions des autres ;
- lorsque vous avez tort, admettez-le rapidement et avec insistance ;
- soyez ouvert aux idées et désirs des autres ;
- posez des questions au lieu de donner des ordres ;
- encouragez et complimentez toute amélioration.
Ces suggestions avaient tellement de sens, à mes yeux, quand j’étais jeune, que je les écrivais sur des fiches cartonnées et je les emmenais partout – mon seul regret étant de ne pas avoir été à la hauteur, trop souvent.
J’ai également lu Réfléchissez et devenez riche, de Napoleon Hill.
J’aimais cette idée de devenir riche en réfléchissant mieux que d’autres personnes, et je l’aime toujours. En gros, c’est l’essence de la réussite sur le marché actions.
Que recommandait Hill ?
- Vouloir ardemment améliorer votre condition.
- Vous fixer des objectifs concrets. (« Je veux être riche » n’est qu’un vœu. « Je veux avoir 3 M$ quand j’aurai 60 ans » est un objectif.)
- Rédiger un plan pour atteindre vos objectifs.
- Avoir foi en votre réussite. Ne pas renoncer quand vous rencontrez d’inévitables obstacles en cours de route.
- Développer des compétences ou des savoirs spécialisés.
- Se faire des alliés qui vous aideront à mettre en œuvre votre plan. (Éviter les adeptes du négativisme.)
- Maîtriser la procrastination.
- Développer l’indépendance.
- Adhérer à des habitudes positives.
Certains rigoleront en disant : « C’est juste un guide de compétences interpersonnelles. » Soit. Mais personne ne m’avait jamais inculqué ces connaissances de base.
J’ai pris cela à cœur. Il le fallait. La question n’était pas que je n’avais pas de plan B : je n’avais même pas un plan A.
Personne ne voulait m’engager comme salarié. Alors j’ai obtenu ma licence d’agent immobilier et j’ai proposé de travailler à la commission. (Mes amis m’ont déconseillé ce plan : « Pas de vente, rien à manger. » Mais le fait que je dépensais peu et que j’étais économe m’a permis de prendre ce risque.)
Et, enfin, j’ai lu How to Wake Up the Financial Genius Inside You [NDLR : Comment réveiller le génie financier qui est en vous] de Mark Haroldsen.
Honnêtement, ce n’était pas très bon. Ce livre abordait surtout ce qu’il fallait faire pour acheter de l’immobilier sans apport. Et ce n’était pas facile, bien que le livre m’ait inspiré pour acheter mes deux premières maisons, ce qui était parfait puisque je n’avais aucun historique de crédit et aucun apport. (Mais c’est une longue histoire que je réserve pour une autre fois.)
Haroldsen débutait son livre sur un conseil essentiel, pour s’enrichir : PSIC. Cet acronyme signifie « Plan… Save… Invest… Compound » : planifier, économiser, investir, capitaliser.
D’abord, vous devez élaborer un plan d’enrichissement, ce que la plupart des gens ne font jamais.
Ensuite, vous devez vivre au-dessous de vos moyens pour économiser, ce que peu d’Américains pratiquent.
Ensuite, vous investissez, ce que beaucoup de gens n’aiment pas faire car cela implique de la volatilité et un risque de perte.
Enfin, vous devez laisser travailler votre argent. (Car même si vous êtes un brillant investisseur, vous ne deviendrez pas riche à moins de ne pas toucher à votre argent pour le laisser fructifier.)
Les idées provenant de ces livres ont été les graines qui, au fil du temps, m’ont permis tout d’abord de gagner un revenu élevé, puis de me constituer un patrimoine très important.
Quand j’ai commencé, il était plus compliqué d’investir, et ce à de nombreux égards.
Pour ouvrir un compte de courtage, le montant minimum était élevé. Les commissions et les spreads étaient énormes. Les conseils avisés étaient rares.
Mais ce n’est plus le cas.
Alors voici la bonne nouvelle…
Pour les gens ordinaires, il n’est pas simplement possible de parvenir à l’indépendance financière, c’est quelque chose de probable, si vous suivez des principes qui ont fait leur preuve en matière de création de richesse.
Et dont nous parlerons au cours des prochains jours…