Malgré la pandémie, les perturbations des chaînes d‘approvisionnent et le taux d’inflation le plus élevé en près de 40 ans, 2021 aura été une bonne année de plus, pour ceux qui investissent sur le marché actions.
Le S&P 500 a affiché un rendement de 28,7%.
2022 sera-t-elle aussi une bonne année pour les actions ? Avec la poussée inflationniste qui perdure, le spectre de relèvement des taux d’intérêt et le conflit Ukraine-Russie qui apporte son lot d’incertitudes, c’est difficile à dire…
Toutefois, afin de vous maximiser vos chances de vous en sortir du mieux possible, vous pouvez prendre trois mesures dès maintenant, en vue d’obtenir des rendements plus importants, quel que soit le comportement des marchés.
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Mesure n°1 : épargnez plus
Aux États-Unis, une étude consacrée à la retraite, intitulée The 2021 Retirement Confidence Survey, a révélé que des millions d’Américains n’y étaient pas préparés, malheureusement.
Et la principale raison est la suivante : ils n’ont pas épargné suffisamment.
Près de 50% des Américains n’ayant aucun plan-retraite n’ont épargné que 1 000 $, en vue de la retraite, 65% ont épargné moins de 10 000 $, et 72% ont accumulé moins de 25 000 $.
J’épargne de toutes mes forces depuis l’âge de 20 ans, période à laquelle j’étais pauvre. Je conduisais une épave (l’autoradio valait plus que la voiture), et je vivais en colocation avec des amis. Je n’avais pas d’assurance santé et pas de plan retraite géré par l’employeur.
Mais j’ai économisé. Honnêtement, j’étais terrifié à l’idée de ce qui pourrait m’arriver si je ne le faisais pas.
Pourtant, à l’heure actuelle, des millions d’Américains pensent que le gouvernement leur offrira le bonheur matériel qu’ils méritent, en leur évitant de faire des efforts.
Or ce n’est pas la voie vers la sécurité financière. Le retraité moyen ne percevra que 1 657 $ par mois, à partir de ce mois-ci. Ce n’est pas facile, de vivre avec cette somme.
Pour s’assurer une retraite confortable, économisez autant que vous le pouvez aussi longtemps que vous le pouvez et commencez dès que possible.
Contrairement aux performances des marchés actions et obligataires, l’épargne reste sous votre contrôle.
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Mesure n°2 : réduisez vos coûts d’investissement
Dans la vie, on reçoit à hauteur de ce que l’on donne, la plupart du temps. Mais dans le monde des gérants d’actifs, c’est très loin d’être le cas.
Chaque année, trois professionnels de la gestion active sur quatre ne parviennent pas à surperformer leurs indices de référence. Sur une période de dix ans, voire plus, plus de 95% d’entre eux sous-performent.
Avez-vous vraiment envie de verser des honoraires importants à quelqu’un qui a moins d’une chance sur vingt d’avoir des résultats ?
Les frais d’investissement et les rendements sont inversement corrélés. Plus votre conseiller gagne d’argent, moins vous en gagnez.
C’est particulièrement vrai dans le domaine des rendements fixes. Imaginons que les bons du Trésor américain à 10 ans rapportent 1,6%. Si vous optez pour un fonds obligataire appliquant les frais classiques de 0,75%, il avale près de la moitié de votre rendement.
Cela n’a pas de sens. L’objectif est que vous – et non votre courtier ! – deveniez riche.
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Mesure n°3 : rééquilibrez votre portefeuille
Avec un rendement annuel de 16%, le marché actions américain a opéré un remarquable rally, après avoir atteint un plus-bas il y a près de treize ans, lors de la crise financière.
Cela signifie qu’à présent, votre compartiment actions est peut-être plus important qu’il ne le faudrait en cas de baisse prolongée.
Alors rééquilibrez votre portefeuille.
Rééquilibrer, cela veut dire que vous vendez les classes d’actifs qui se sont le plus appréciées et que vous réinvestissez ces fonds dans celles qui sont restées à la traîne.
Il s’agit là d’un exercice de type contrarien. Et il a pour principal effet de vous obliger à vendre à la hausse et acheter à la baisse. Cela augmente vos rendements à long terme tout en réduisant vos risques.
Ces dernières années, les marchés internationaux, en particulier les marchés émergents, ont rapporté des rendements bien plus bas que les actions américaines.
Pourtant, l’histoire nous enseigne que cela ne sera pas toujours le cas.
Les marchés étrangers génèrent souvent des rendements bien plus élevés que votre propre marché national. Et si le dollar s’affaiblit à cause de l’inflation, vos rendements libellés en dollars seront encore plus élevés.
Alors réprimez cette envie de continuer à surfer sur les valeurs américaines et répartissez votre risque.
Certes, je dis souvent aux lecteurs de conserver leurs actions gagnantes et de réduire leurs positions perdantes. Mais il y a une grande différence entre acheter et vendre des actions spécifiques et rééquilibrer votre portefeuille.
Dans le domaine de la répartition d’actifs, on inverse le scénario : on revend les classes d’actifs qui ont bondi et on renforce celles qui sont restées à la traîne.
Et lorsque le cycle se retournera – comme il finit toujours par le faire – vous serez content de l’avoir fait.