Mon ami Aaron m’a envoyé un texto, l’autre jour, pour me demander :
« Hey Zach, que penses-tu des fonds communs de placement ? Le comportement du marché me frustre et j’envisage d’investir dans un fonds. »
Oula ! Je pense que j’ai dû grimacer à la lecture de ce message.
Dans la mesure où je ne suis pas un conseiller financier agréé, je n’ai pas le droit de prodiguer des conseils à Aaron.
Mais je peux vous donner mon avis ici, dans les colonnes d’Investissements Personnels. Or, aujourd’hui, je souhaite vous expliquer pourquoi je pense que les fonds communs de placement sont de mauvais investissements et pourquoi il vaut mieux rester à l’écart de ces véhicules d’investissement.
Surtout, je vous expliquerai comment gagner bien plus d’argent grâce à la liberté que vous confère votre statut d’investisseur particulier.
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Pourquoi payer quelqu’un pour du travail mal fait ?
Le problème des fonds communs de placement est que la plupart d’entre eux ont bien du mal à faire fructifier votre capital. Et ceux que j’ai passés au crible sont encore pires dès lors qu’il s’agit de protéger votre épargne lorsque les marchés évoluent à la baisse.
J’ai fréquenté de nombreux gérants de fonds communs de placement durant ma carrière. Toutes les conversations que je peux avoir avec ces prétendus professionnels me donnent des regrets pour les investisseurs qu’ils sont censés servir.
Le marché de l’emploi est très concurrentiel pour les gérants de fonds communs de placement. Et comme c’est un travail bien rémunéré, la plupart de ces gérants souhaitent à tout prix garder leur emploi, même si cela implique de ne prendre aucun risque.
Les gérants de fonds communs de placement sont jugés en fonction de la performance des fonds qu’ils gèrent par rapport à celle d’un indice de référence. Ainsi, un gérant de fonds de grandes capitalisations de croissance :
- percevra une prime si son fonds surperforme le Nasdaq 100 ;
- gardera son travail si le fonds qu’il gère fait aussi bien que l’indice de référence ;
- perdra son travail si le fonds qu’il gère sous-performe trop fortement l’indice de référence.
Quel est le meilleur moyen pour un gérant de fonds de ne pas perdre son emploi ?
La plupart des gérants décident d’investir exactement de la même manière que l’indice de référence.
Par conséquent, un gérant qui est jugé à l’aune de l’indice Nasdaq 100 détiendra en portefeuille les mêmes valeurs que celles composant l’indice de référence.
Pour justifier son salaire, le gérant apportera quelques modifications marginales à son portefeuille.
Le fonds détiendra peut-être un peu plus d’actions Microsoft (MSFT) ou sous-pondèrera Meta Platforms (FB) en portefeuille. Mais il est hors de question pour les gérants de fonds de s’éloigner trop fortement de la composition originelle de l’indice de référence.
Ce faisant, ils prendraient le risque de sous-performer et de perdre leur emploi.
J’ai une question pour vous… Pourquoi payer quelqu’un pour gérer votre argent comme ça ?
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Vous pouvez faire bien mieux !
En tant qu’investisseur particulier, vous pouvez faire bien mieux que la plupart des gérants de fonds communs de placement. Et cela vaut tant pour les périodes calmes que pour les périodes de turbulences boursières.
Durant les périodes calmes, libre à vous d’acheter en grand nombre des valeurs boursières de qualité évoluant à la hausse.
Et comme vous n’avez pas à répliquer un indice. Vous pouvez acheter plus de valeurs de l’énergie lorsque ce secteur surperforme ou faire la part belle aux valeurs technologiques si ces dernières se comportent bien.
Et peu importe si le S&P 500 affiche une exposition similaire ou très différente à ces secteurs.
Mieux encore : vous pouvez tout à fait décider de garder des liquidités lorsque les risques sont trop importants. Vous pouvez également investir votre capital dans l’immobilier, les crypto-monnaies, les métaux précieux ou d’autres classes d’actifs.
Les gérants de fonds communs de placement sont tenus d’investir la majeure partie du capital dont ils disposent, et ce de manière permanente. Cela signifie que lorsque le marché est instable, ils n’ont même pas l’obligation de protéger votre capital et d’éviter de perdre de l’argent.
C’est quelque chose de très confortable pour les gérants.
Si vous les appelez pour leur demander pourquoi ils n’ont pas dénoué les positions sur des valeurs spéculatives survalorisées comme DocuSign (DOCU), Peloton (PTON) ou Roku (ROKU), vous aurez droit à une réponse désinvolte. « Ces valeurs font partie de l’indice de référence… Je suis obligé de les détenir en portefeuille ! »
Un gérant de fonds commun de placement ne protègera pas votre capital durant les périodes de correction boursière. Cette tâche vous incombe.
La bonne nouvelle est que vous pouvez faire bien mieux par vous-même.
Surtout avec l’aide des formidables experts de l’investissement qui font partie des Publications Agora, notamment notre équipe d’Investissements Personnels.
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Le marché récompense la valeur, les bénéfices et la fiabilité
Dans les conditions actuelles de marché, vous pouvez protéger et faire fructifier votre argent en investissant de manière proactive dans les secteurs ayant le vent en poupe.
Je suis peut-être un peu partial – mais j’apprécie les secteurs du marché qui s’envolent en Bourse.
Comme nous vous l’avons déjà expliqué, les titres « value » (des titres sous-valorisés en Bourse par rapport aux bénéfices des entreprises concernées) sont parmi les plus performants, à l’heure actuelle.
Les actions à dividendes sont également en train de surperformer le marché, pour mon plus grand bonheur ! N’est-ce pas formidable que les entreprises qui vous payent pour que vous les déteniez en portefeuille soient également celles qui résistent mieux que les autres en Bourse ?
Les valeurs financières profiteront de la remontée des taux d’intérêt. Et souvenez-vous : nous n’en sommes qu’au début de la remontée des taux d’intérêt. Plus les banques centrales progresseront dans la normalisation des taux d’intérêt, plus les cours des valeurs bancaires augmenteront.
Il n’est pas trop tard pour se positionner.
Pour finir, je suis très optimiste à l’égard des valeurs de l’énergie. Ce n’est peut-être pas un investissement « politiquement correct », mais les producteurs de pétrole et de gaz naturel peuvent vous rapporter beaucoup d’argent en Bourse.
Je suis en faveur de la transition vers les énergies alternatives et la protection de l’environnement. Mais il est impossible de faire une croix sur les combustibles fossiles du jour au lendemain. Si nous le faisions, des millions de personnes mourraient de faim ou de froid.
Les entreprises pétrolières jouent un rôle essentiel dans l’économie. Dans un contexte marqué par la hausse des prix du gaz et du pétrole, ces entreprises généreront des bénéfices considérables.
Il est possible de profiter de cet afflux d’argent en investissant dans des valeurs de l’énergie boudées par les investisseurs. C’est un segment de marché qui devrait signer d’excellentes performances à mesure que l’économie redémarre.
Conclusion : en vous concentrant sur les secteurs les plus performants du marché, vous pourrez aisément faire mieux que les gérants de fonds communs de placement. Il est donc inutile de payer quelqu’un pour mal gérer votre argent alors que vous pouvez mieux faire par vous-même.