Russie. Ukraine. Conflit. Guerre. Invasion.
Des mots que l’on entend partout ces derniers temps, n’est-ce pas ?
Il se peut que ce sujet ne soit pas le point central de votre fil d’actualité aujourd’hui…
(Ou peut-être que c’est le cas, je ne sais pas.)
Mais la guerre/le conflit/l’invasion en Ukraine est toujours aussi intense.
Et les marchés mondiaux retiennent toujours leur souffle, dans l’attente des répercussions.
« Personne ne sait combien de temps durera la guerre entre l’Ukraine et la Russie », explique James, et le marché boursier n’aime pas l’incertitude. »
Par conséquent, il est judicieux d’ajuster votre portefeuille et de vous positionner en conséquence.
Voilà pourquoi James a récemment enregistré un épisode de son podcast avec sa femme, Robyn Altucher – également entrepreneuse et investisseuse – pour parler d’un portefeuille qu’elle a monté. (Vous pouvez écouter l’épisode intégral sur Spotify en cliquant ici.)
Robyn l’appelle l’Ukraine Doomsday Portfolio, que l’on pourrait traduire par « le portefeuille de l’apocalypse ».
Je vais vous le présenter aujourd’hui.
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Trois scénarios pour le conflit
Ce portefeuille spécial « crise ukrainienne » repose sur l’hypothétique déroulement de l’un des trois scénarios suivants :
- scénario 1 : la Russie s’empare de l’Ukraine ;
- scénario 2 : l’Ukraine riposte et la Russie abandonne sans faire de concessions ;
- scénario 3 : un accord est conclu et, finalement, l’Ukraine accepte de ne pas rejoindre l’OTAN et la Russie rappelle ses troupes. Les sanctions seront levées.
D’autres scénarios sont bien pires et moins probables.
Le scénario 3 est probablement le plus acceptable. Mais il ne nous permettra pas de remonter le temps. Certaines choses ont déjà changé, pour de bon.
Quoi qu’il arrive, selon Robyn, « les pays essaieront encore de réduire leur dépendance à l’égard des produits fabriqués en Russie et peut-être en Ukraine ».
Il est donc raisonnable d’envisager les deux conséquences suivantes :
A) le reste du monde sera plus réticent à faire des affaires avec la Russie ;
B) les ressources naturelles qui se trouvent en Ukraine (leurs récoltes, par exemple) ont déjà été affectées, de sorte que même si la situation n’est pas aussi mauvaise, les prix resteront probablement élevés pour le blé, etc.
À titre d’exemple, le meilleur scénario pour le blé repose sur l’idée que les exportations ukrainiennes baisseront de 30%.
C’est le meilleur scénario.
Et cela concerne simplement l’Ukraine.
Ce graphique regroupe les principales exportations de l’Ukraine. Ce sont les produits les plus susceptibles d’être impactés.
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De quoi est composé le portefeuille de l’apocalypse
Dans cette optique, Robyn s’est intéressée aux marchandises sur lesquelles l’impact de la guerre est le plus important.
« Cela fait un certain temps que je fais des recherches à ce sujet, dit-elle, mais pour la plupart, les prix sont plutôt élevés. J’ai acheté au prix fort et je ne fais pas ça d’habitude. Mais je pense qu’il y aura un effet à long terme en ce qui concerne ces produits. Donc, même si les prix sont toujours élevés, je me lance. »
Voici quelques actions qui constituent, selon Robyn, les secteurs les plus sensibles :
- Teucrium Corn Fund (CORN – US88166A1025) (maïs) ;
- Teucrium Wheat (WEAT – US88166A5083) (blé) ;
- Cleveland-Cliffs Inc (CLF – US1858991011) (fer) ;
- PBF Energy Inc (PBF – US69318G1067) (logistique pétrolière et raffinage) ;
- Platinum Group Metals (PLG – CA72765Q8829) (platine et palladium) ;
- Teucrium Agricultural Fund (TAGS – US88166A7063) (maïs, blé, soja, sucre) ;
- S&W Seed Company (SANW – US7851351046) (production céréalière) ;
- Chevron Corp (CVX – US1667641005) (pétrole) ;
- Lithium Corp (LTUM – US5368041076) (lithium) ;
De toute évidence, les marchandises ne vont nulle part. Et, semble-t-il, l’incertitude non plus.
Ainsi, le portefeuille de l’apocalypse pourrait être l’un des meilleurs moyens de faire des affaires, dans le climat actuel.