1) Le carnet de commandes des restaurants
Je lui vois deux utilisations.
- Les réunions de travail
Tout le monde sort son Moleskine habituel et vous, vous sortez votre bloc-notes de serveur de restaurant.
La première réaction du mâle alpha présent dans la pièce : « Je prendrai des frites avec mon burger. »
Cette blague facile ne manque jamais. Devoir du soir : trouver la meilleure repartie.
Puis arrive l’inévitable question : « Pourquoi as-tu un carnet de commandes ? »
Réponse :
- C’est facile d’y prendre des notes.
- C’est facile de se remémorer les noms autour de la table (puisque dans la partie supérieure de chaque feuillet sont dessinées des tables sur lesquelles vous pouvez inscrire les noms de ceux qui assistent à la réunion ; un bon moyen de s’en souvenir).
- C’est bon marché. Dix centimes le carnet si on trouve le bon fournisseur.
Cela vous met au centre de l’attention lors de la réunion. Cela dit de vous que vous êtes quelqu’un de sérieux dans sa prise de notes.
Et, plus important, cela montre que vous êtes économe et que vous ferez attention à ne pas gaspiller l’argent des autres.
Un carnet de commandes, c’est de l’argent en banque.
Seconde utilisation…
- Au restaurant
Lorsque je m’installe à une table de restaurant, je sors simplement mon carnet et le pose sur la table.
Les serveurs pensent alors que je suis « dans le business » et je n’ai jamais aucun problème avec le service.
C’est une astuce qui prend dix secondes.
2) La détection de mensonges
Si une personne ne répond pas à votre question, c’est qu’elle ment.
Exemple : « Salut chéri(e), où étais-tu hier soir ? »
Votre chéri(e) : « Je suis sorti(e) avec des ami(e)s. »
Remarque : il ou elle n’a pas répondu à la question. Ce qui signifie qu’il y a anguille sous roche.
Exemple : « Cette estimation tient-elle compte de toutes les dépenses ? »
Réponse : « Certainement, à moins que n’arrive quelque chose d’inhabituel. »
On n’a pas répondu à la question. Donc vous paierez plus cher.
Cette technique fonctionne toujours. Super pour les gens qui sont paranoïaques (comme moi).
3) La détection de mensonges (bis)
Vous êtes assis et une personne entre en fauteuil roulant. Vous posez toutes sortes de questions faciles. Elle y répond et reste calme.
À présent, vous posez des questions plus difficiles, comme par exemple : « Au fait, où étiez-vous la nuit dernière ? »
« J’étais chez moi », répond cette personne en manœuvrant son fauteuil roulant pour s’éloigner.
Elle ment.
C’est probant à tous les coups, sous ces deux conditions :
- il est facile à la personne de se mouvoir ;
- vous pouvez poser des questions auxquelles il est facile de répondre pour commencer à établir que la personne reste tranquillement assise lorsqu’elle dit la vérité.
C’est là une méthode d’interrogatoire très fréquente.
Elle m’a été enseignée par un ancien enquêteur de la DIA (Defense Intelligence Agency) qui dirige aujourd’hui sa propre agence de renseignements.
4) Le réseautage
Même si vous ne fumez pas, ayez toujours sur vous un paquet de cigarettes.
Voici les situations où cela fonctionne :
- La pause cigarette. Une personne avec laquelle vous voulez réseauter est dans un restaurant et sort fumer. Vous pouvez la suivre et entamer la conversation.
- La technique du retour sur ses pas. Vous laissez vos cigarettes derrière vous, juste avant que la personne avec laquelle vous voulez réseauter s’installe (dans un restaurant, un club, une réunion, etc.). Vous revenez sur vos pas : « Heu, excusez-moi, j’ai oublié mes cigarettes ici. » Et vous commencez à discuter.
Croyez-le ou pas, tous les gars de la CIA ont tout le temps des cigarettes sur eux pour cette raison.
Ceci m’a été raconté par un ancien spécialiste des infiltrations secrètes qui ne me disait jamais « oui » ou « non » lorsque je lui demandais s’il travaillait toujours pour la CIA.
5) L’entretien / l’audition
Vous commencez par dire : « Je suis certain que les autres personnes que vous venez de voir étaient toutes excellentes et expertes dans leur domaine. » Ou (lors d’une audition) : « Donnons un coup de main à tous ceux qui sont passés avant moi. »
Ceci est un biais cognitif important :
C’est ce que l’on appelle « le biais de l’ambiguïté de choix ».
Lorsque vous prononcez le mot « autres », l’auditoire considère tout le monde comme un seul tout.
Ou votre patron potentiel considère tout le monde comme une personne unique (et oubliable) à qui il a fait passer un entretien.
Il sera littéralement incapable de se souvenir de ceux qui sont passés avant vous et vous serez ainsi plus remarqué.
On peut lier à cela le biais de récence. Essayez d’être la dernière personne à être vue en entretien ou la dernière personne à parler lors de l’audition. La dernière personne à passer est toujours celle dont on se souvient le plus et si vous combinez ceci avec le biais de l’ambiguïté de choix, vous créerez l’impression de loin la plus mémorable.
Tout ceci m’a été appris par un professeur de biais cognitifs lorsque j’ai eu besoin de lui pour gagner un concours d’expression orale.
6) Écrire
Ce qui est génial avec cette astuce, c’est que même si vous connaissez la règle, elle fonctionne toujours.
Après avoir écrit N’IMPORTE QUOI, prenez le premier paragraphe et le dernier et ce sera 99% du temps les mieux écrits. C’est par exemple ce que j’ai fait pour cet article.
7) Les mails
Tous les jours, je remonte à sept ou dix ans dans mon historique de mails (je garde tous mes mails).
Il y a beaucoup de mails auxquels je n’ai pas répondu. Dans ma boîte de réception (et pas dans ma boîte de spams), j’ai 271 109 mails non lus à ce jour.
Je choisis un mail non lu et j’y réponds comme si le mail m’était arrivé il y a cinq secondes.
Par exemple : « Bien sûr, on se voit pour un café mardi ! »
Cela donne pratiquement toujours lieu à une nouvelle relation/rencontre amusante/quoi que ce soit d’autre. Remarque : et à une opportunité la plupart du temps.
Par exemple, quelqu’un m’avait envoyé en 2004 ce mail : « Salut James, je t’ai acheté ‘jamesaltucher.com’ pour ton anniversaire. »
Je lui ai finalement répondu en 2010. Nous sommes bons amis aujourd’hui ET je possède « jamesaltucher.com ».
Mon plus long retard de réponse à un mail est de 12 ans.
8) Le bonheur en une seconde
Bonheur = Réalité / Attentes.
Vous ne pouvez pas changer votre réalité rapidement. Mais vous pouvez changer vos attentes en une seconde.
Lorsque ma femme m’a quitté, je ne pouvais pas changer la réalité. Je ne pouvais pas la retenir.
J’étais malheureux, apeuré, triste, déprimé.
Mais je pouvais modifier mes attentes. Je pouvais me dire : « Peut-être est-ce pour le mieux. » J’ai cherché pourquoi et j’ai eu espoir en l’avenir.
Je ne dis pas que c’est facile de faire cela en une seconde. Mais c’est possible. Et cela change immédiatement à quel point vous pouvez être heureux.
Nous avons tous une nouvelle donne toutes les quelques secondes. Jouez les cartes que vous avez en main au lieu de vous en plaindre. Voilà comment gagner.
C’est ce que ma psy m’a expliqué. C’est la meilleure.
9) La règles des 5/25
Elle est de Warren Buffett.
Il me l’expliqua alors que nous faisions du jet-ski à Hawaii.
Il me dit : « Prends les 25 premières choses que tu voudrais faire dans ta vie. Puis mets les cinq premières à ta gauche et les vingt autres à ta droite. »
« JAMAIS, JAMAIS, AU GRAND JAMAIS ne regarde les 20 à ta droite. »
Pourquoi ?
Parce que les vingt dernières choses vous détourneront des cinq choses que vous voulez LE PLUS accomplir.
Au fait, je blaguais à propos du jet-ski. C’était clairement entre la 6e et la 10e place de la liste de Buffett (et pas même dans ma liste des 1 000 choses).
10) Être aimable
On dit souvent, et c’est devenu aujourd’hui un cliché : « Vous êtes la moyenne des cinq personnes que vous fréquentez le plus. »
C’est assez juste.
Harold Ramis disait aussi : « Asseyez-vous à côté de la personne la plus intelligente dans la pièce. » Il se mit donc à côté de Bill Murray et scénarisa Le Golf en folie, Les Bleus, SOS Fantômes et Un jour sans fin.
(Asseyez-vous près de la personne la plus intelligente dans la pièce.)
C’est assez juste également.
Mais pas assez.
SOYEZ LA PERSONNE près de laquelle les gens veulent être assis.
Tout le monde recherche ses cinq personnes. Tout le monde recherche la personne près de laquelle s’asseoir.
Seth Godin me demanda un jour : « Quels livres les gens achètent-ils ? »
Je ne le savais pas.
Il me dit : « Les gens achètent les livres qui sont déjà sur les présentoirs de best-sellers. »
Soyez le genre de personne qui est sur le présentoir des best-sellers.
Tout en faisant du kite surf en Méditerranée, j’ai demandé à Warren Buffett : « Comment définissez-vous le succès ? » Il me répondit « « Par le nombre de personnes qui vous aiment. »
Et il rajouta : « Vous vous faites aimer en étant aimable. »
11) Le conseil
Cette astuce m’a tellement aidé que je regrette presque de la partager.
Disons que vous souhaitez obtenir quelque chose (appelons cela « X ») de la part d’une personne (appelons cette personne « Y »).
Demandez à Y un conseil sur comment obtenir X.
Par exemple, imaginons que vous ayez obtenu une proposition d’emploi et que vous négociez votre salaire. Votre nouveau patron vous demande quelles sont vos prétentions (il essaie de vous faire dire un montant en premier).
C’est là que vous devez utiliser l’astuce du conseil.
Répondez-lui : « Êcoutez, je suis bon dans ce que je fais, c’est pour cela que vous m’embauchez. Mais c’est vous le pro pour gérer et négocier. Si vous étiez à ma place, comment négocieriez-vous dans ce cas ? »
Vous pouvez même lancer un biais d’ancrage en disant : « Si vous étiez à ma place, comment négocieriez-vous dans le cas présent, étant donné que j’ai entendu dire que (dites un chiffre très élevé) est un chiffre raisonnable. »
Vous venez de faire plusieurs choses :
- vous avez réaffirmé son statut supérieur au vôtre (tout le monde aime cela) ;
- vous l’avez accroché sur un chiffre élevé (vous ne l’obtiendrez pas, mais le salaire que vous obtiendrez va à présent se jouer en partant d’une « accroche » élevée) ;
- vous lui demandez de vous guider sur la façon d’obtenir ce que vous voulez. Puisqu’il vous donne le conseil, il ne vous refusera rien lorsque vous le suivrez.
J’ai utilisé cette astuce lorsque je négociais avec des clients, des investisseurs, des patrons, des éditeurs et même pour faire venir des invités à mes podcasts.
Et si on me refusait quelque chose qui était important pour moi, j’utilisais cette astuce. (« Quel conseil me donneriez-vous si je voulais raconter cela à nouveau à quelqu’un comme vous ? »)
J’utilise cette technique depuis 25 ans.
12) Laissez le smartphone à la maison
Yuval Harari (auteur de Sapiens : Une brève histoire de l’humanité) m’a un jour dit qu’il n’avait pas de smartphone. Je lui ai demandé pourquoi et depuis j’essaie moi aussi de ne pas l’utiliser.
Une personne touche en moyenne son smartphone 2 600 fois par jour et l’utilise en moyenne 4 heures et 40 minutes par jour !
Les gens pensent que cela peut booster leur productivité mais c’est faux. La plupart du temps nous consultons des réseaux sociaux stupides, likons des photos sur Instagram, lisons des infos inutiles, jouons à des jeux, etc.
À présent, j’emporte toujours un livre avec moi lorsque je sors. Ce qui fait que je lis et que je réfléchis beaucoup plus.
Et lorsque je rentre chez moi, je vérifie mes mails et mes messages sur les réseaux sociaux. Étant donné que je ne les consulte qu’à ce moment précis, cela ne me prend plus que quelques minutes au lieu d’étaler ce temps tout au long de la journée.
Je gagne sans doute une ou deux heures par jour grâce à cette seule astuce. Et je lis beaucoup plus et profite plus de mes temps de pause (pas de pression pour répondre aux messages tout au long de la journée).
13) « Parce que »
C’est une astuce d’une très grande utilité.
Une étude a montré que si vous dites « Vous devriez me payer plus parce que je travaillerai plus », vous aurez plus de chance d’obtenir une augmentation que si vous vous contentez de dire : « Vous devriez me payer plus. »
MAIS… Encore plus intéressant…
Les gens s’en contrefichent de ce que vous dites après le « parce que ». C’est ce que l’on appelle le « placebo parce que ».
Si vous vous contentez de dire « Vous devriez me payer plus parce que vous devriez me payer plus », alors le résultat sera EXACTEMENT le même que si vous aviez donné une raison valable. Et il sera bien meilleur que si vous aviez seulement dit : « Vous devriez me payer plus. »
Utilisez donc toujours « parce que » lorsque vous demandez quelque chose. En plus, vous n’avez pas à ajouter quoi que ce soit après.
Je ne pense pas à ces « astuces de vie ».
Je les applique au quotidien. Je suis constamment à la recherche de nouvelles manières d’améliorer ma vie.
J’adore écrire. J’adore faire du stand-up. J’adore réussir dans mes affaires et aider les gens.
J’utilise ces outils et beaucoup d’autres afin d’avoir plus de temps et d’occasions de me concentrer sur les choses que j’aime.
Lorsque je me concentre sur les choses que j’aime, je peux affirmer que je suis LIBRE. Au cours d’une journée, plus je prends des décisions en me basant sur ce que j’aime, plus je suis libre.
Ces « astuces minute » m’ont rendu libre.
Parce que.