Tandis qu’aux États-Unis, nous venons de fêter Thanksgiving, il est de coutume de réfléchir un peu à ce dont nous sommes reconnaissants. La plupart d’entre nous a eu de la chance. Très souvent, nous avons reçu bien plus que nécessaire de la part des autres, et résolument bien davantage que ce que nous méritons.
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La différence entre ressentir de la gratitude et la pratiquer
Jeune homme, j’ai eu la chance d’avoir mon père riche et mon père pauvre.
Mon père pauvre était un excellent homme qui m’a apporté beaucoup de choses, notamment l’intégrité, l’amour et le sens du travail. Mon père riche m’a également apporté de grandes choses, notamment l’intelligence de la rue, l’intelligence financière, l’amour de l’entreprise et de l’investissement.
Et mon père riche m’a dit une chose qui semble particulièrement vraie, en cette période de l’année : « Il ne suffit pas de ressentir de la gratitude, tu dois la pratiquer. »
Il entendait par là que nous devons faire quelque chose de la chance que nous avons eue.
À quoi cela aurait-il servi que mon père riche m’enseigne toutes ces choses en matière d’argent, d’entreprise et d’investissement, si toutes ces connaissances avaient été gaspillées ensuite. Si je n’avais rien fait de ce savoir, j’aurais pu exprimer par les mots ma reconnaissance, mais pas au travers de mes actes.
Alors pour lui montrer véritablement ma gratitude, j’ai dû mettre en oeuvre toutes les connaissances qu’il m’avait transmises.
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Pratiquer la gratitude, c’est faire des affaires pour bien plus que de l’argent
Bien entendu, mon père riche m’a appris comment gagner beaucoup d’argent en faisant des affaires et en investissant. Mais il ne m’a jamais inculqué que gagner de l’argent était le but suprême de toute entreprise ou de tout investissement.
C’est tout le contraire.
Mon père riche disait :
Pour réussir, une entreprise doit avoir à la fois une mission spirituelle et une mission économique, surtout à ses débuts.
Pour mon père riche, l’aspect le plus important, pour qu’une entreprise réussisse, c’était sa mission.
Voilà pourquoi il a placé cette « mission » à la base de son Triangle B-I. (Si vous avez besoin d’une piqûre de rappel sur ce qu’est ce fameux triangle, cliquez ici.)
Pour lui, la mission est l’élément vital d’une entreprise.
Si sa mission est limpide et solide, une entreprise résiste aux épreuves auxquelles elles doivent toutes faire face au cours de leurs premières années. Lorsqu’une entreprise grandit et oublie sa mission, ou si cette mission n’est plus nécessaire, alors l’entreprise commence à mourir.
Mon père riche m’a enseigné que quand on a eu de la chance, dans la vie, il ne suffit pas de bâtir une entreprise qui ne profite qu’à soi. La clé consiste à bâtir une entreprise qui améliorera la vie des autres. C’est ça, pratiquer la gratitude.
Et voilà pourquoi j’ai passé ma vie à bâtir une entreprise qui enseigne aux autres comment vivre une vie épanouie. Certes, je me suis enrichi au passage, mais beaucoup d’autres aussi.
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Le pouvoir positif d’une mission économique spirituelle
Pour mon père riche, il est impératif que les gens fassent des affaires pour autre chose que l’argent.
Faire des affaires uniquement pour l’argent n’est pas une mission assez puissante. Cela ne fournit pas l’énergie, la motivation et le désir nécessaires pour s’y tenir à long terme.
« La mission d’une entreprise doit satisfaire un besoin des clients, disait mon père riche. Et si elle satisfait ce besoin, et qu’elle le fait bien, l’entreprise commencera à gagner de l’argent. »
Mon père riche prenait l’exemple d’Henry Ford, pour illustrer un homme d’affaires qui a d’abord été motivé par une mission spirituelle puis, en second lieu, par une mission économique. Ford voulait que la voiture soit accessible à tout le monde. Voilà pourquoi sa mission a été de « démocratiser l’automobile ».
Et par conséquent, Ford a construit un modèle économique basé sur l’efficience, afin de réduire les coûts et de rendre ses voitures accessibles. Au passage, il a perfectionné la chaîne d’assemblage et gagné énormément d’argent. Mais sa mission spirituelle a motivé sa mission économique.
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La différence entre les entreprises avec ou sans mission spirituelle
Un grand nombre d’entreprises ne sont pas motivées par une mission spirituelle.
Et parfois, d’excellentes sociétés perdent leur mission de vue. Au lieu d’être continuellement motivées par leur mission spirituelle, elles commencent à se focaliser sur les affaires courantes, en faisant ce que tout le monde fait et en laissant la rentabilité motiver la mission, au lieu que ce soit l’inverse.
Par exemple, quand Steve Jobs a été évincé d’Apple et qu’une équipe de dirigeants venus du monde traditionnel de l’entreprise l’a remplacé, la société a dégringolé rapidement. Dès que Jobs est revenu chez Apple, l’esprit de l’entreprise a rebondi, de nouveaux produits ont été mis sur le marché, la rentabilité a augmenté et le cours de l’action a grimpé.
Jobs avait compris le pouvoir de la mission spirituelle d’une entreprise. L’une de ses dernières déclarations publiques a été la suivante :
Il est ancré dans l’ADN d’Apple que la technologie à elle seule ne suffit pas : c’est la technologie alliée aux arts et aux lettres, qui nous offre les résultats qui remplissent notre cœur d’allégresse.
Pour Jobs, élaborer des produits technologiques ne suffisait pas. Il savait qu’Apple devait remplir nos cœurs d’allégresse.
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La mission spirituelle d’une entreprise se ressent, mais ne se voit pas
La mission spirituelle d’une entreprise est difficile à mesurer, impossible à voir et, dans les faits, intangible. Pourtant, la plupart d’entre nous ressentent les bienfaits d’excellentes missions.
Nous pouvons tous faire la différence entre quelqu’un qui essaie uniquement de nous vendre quelque chose et quelqu’un qui essaie vraiment de nous aider.
À mesure que le monde sera de plus en plus peuplé de produits et de services, les entreprises qui survivront et s’en sortiront financièrement seront celles qui s’attacheront à remplir la mission spirituelle de l’entreprise – les besoins de leurs clients – au lieu de se contenter de faire augmenter le chiffre d’affaires.
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Comment pratiquer la gratitude, cette année ?
Dans la vie, la gratitude est souvent feinte. On l’exprime à l’oral, peut-être même que l’on y croit. Mais dans la pratique, nous ne faisons rien de notre chance, ce qui explique pourquoi un héritier dilapide l’argent durement gagné par sa famille et, également, que le gagnant du loto perde tout en dix ans.
Dans la vie, la chance ne coûte pas cher. Le coût réel de la chance vient de la façon dont on la gère, une vie durant.
C’est un grand honneur et un privilège de le faire, et tout le monde n’en a pas envie, ou n’en est pas capable. Si vous êtes le propriétaire d’une entreprise, vous êtes très chanceux et privilégié.
En cette période de Thanksgiving, je vous invite donc à vous asseoir et à réfléchir, pour déterminer si vous faites simplement preuve de gratitude ou bien si vous la pratiquez, au quotidien. Ce que vous découvrirez pourrait vous surprendre… Reste à savoir ce que vous ferez de cette découverte.