J’ai remarqué que 2021 avait été une année record en matière de création de nouveaux millionnaires.
Grâce à l’appréciation des actions et des obligations – qui se sont retournées, depuis – le nombre d’Américains détenant au moins un million de dollars d’actifs pouvant être investis a bondi de 10% et atteint le chiffre record de 14,6 millions, l’an dernier.
Si vous ajoutez à cela les plus-values immobilières latentes, il y en a des millions d’autres.
La grande majorité de ceux qui possèdent un patrimoine à sept – voire huit – chiffres est arrivée là en travaillant dur, en vivant dans la limite de ses moyens, en économisant régulièrement et en investissant de manière avisée.
Selon le chercheur et conférencier Thomas Stanley, à part les « très riches » – ceux qui possèdent un patrimoine de 10 M$ ou plus – la plupart des millionnaires évitent de consommer de façon ostentatoire et de faire des dépenses frivoles.
Mais un petit pourcentage pousse cet état d’esprit trop loin. Les psychologues qualifient cela d’hypermétropie. C’est une façon fantaisiste de décrire les gens qui voient si loin qu’ils sont incapables de profiter de leur argent. Ils sont doués pour voir loin et économiser en vue de l’avenir. Mais ils ont du mal à profiter de ce qu’ils ont gagné.
Il y a des années, alors que mon frère aîné participait à un tournoi de golf en Floride, l’un de ses sponsors, un homme d’affaires de Virginie nommé Joe, a souhaité venir le voir jouer.
« Excellent, je vous réserve une chambre au Hilton d’à côté », lui a proposé mon frère.
« Le Hilton ? » s’est exclamé Joe. Hors de question. Je vais me réserver une chambre au Motel 6. »
Il n’y a aucun mal à séjourner au Motel 6, surtout si c’est tout ce que vous pouvez vous offrir. (Quand j’étais jeune, je n’ai jamais séjourné dans un meilleur endroit.)
Mais Joe était indépendant sur le plan financier. Il était propriétaire de plusieurs restaurants McDonald’s.
Mais il avait grandi pendant la Dépression. La notion de « manque » telle qu’il la comprenait échappe à la plupart d’entre nous, aujourd’hui.
Et, comme beaucoup d’hommes d’affaires, il avait réussi en contrôlant de près les coûts.
Mais il était déjà âgé. (En fait, il est mort moins de trois ans plus tard.)
C’est triste, il n’a jamais dépensé beaucoup, par rapport à la fortune qu’il avait amassée. Il était capable de laisser ses héritiers « tout claquer », mais il n’a pas pu se résoudre à la dépenser lui-même. (Selon un vieux dicton de Wall Street, ce qu’il y a de plus difficile, dans la vie, c’est épargner quand on est jeune et dépenser quand on est vieux.)
Tout comme la plupart des gens ont besoin de planifier pour s’habituer à économiser, certains ont besoin de planifier pour s’habituer à dépenser.
Il s’agit d’une minorité, bien sûr, mais certaines personnes – des hommes et femmes qui travaillent durs, économisent et investissent – ont peut-être besoin de s’engager à l’avance à dépenser. (Ceux de nos lecteurs qui sont dépensiers doivent être perplexes.)
Selon mon expérience, la plupart des travailleurs se rangent dans deux grandes catégories : ceux que l’on doit pousser à travailler et ceux qui ne savent pas s’arrêter.
Il en va de même avec les épargnants. La majorité des Américains n’économise pas assez dans la perspective de la retraite. Mais d’autres économisent bien plus qu’il ne le faut et ne profitent pas des fruits de leur labeur.
Décider ce que l’on doit économiser, dépenser et donner relève du numéro d’équilibriste.
Mais on n’emporte pas son argent dans la tombe.
Alors gagnez-le, investissez-le et faites-le fructifier. Mais faites en sorte d’en profiter, également.
Nous ne sommes pas sur Terre éternellement.
1 commentaire
Je voudrais bien être milliardaire d’ici la fin de l’année mais je ne c’est pas n’amipuler l’argent pour devenir riches et aider les autres Ui son dans le besoin