J’ai acheté deux t-shirts et une veste de sport de la marque Lululemon. Je les porte en toutes circonstances et je ne les ai jamais vraiment lavés.
Quand je les mets, je me sens l’âme d’un sportif.
Lorsque je sors de chez moi le matin, vêtu de mes habits Lululemon, j’ai l’impression que je vais immédiatement partir courir. Parfois, j’ai même l’impression d’avoir déjà couru. Je me sens en bonne santé.
Bien évidemment, je ne cours pas. Je déteste ça. Je déteste le sport. Je déteste le soleil. Il m’arrive de croiser des gens qui courent avec leur chien. Je les déteste aussi.
J’imagine Hitler courir avec son chien. Il avait un berger allemand nommé Blondi. Ce dernier adorait Hitler. Si vous rencontrez quelqu’un qui a appelé son chien Blondi, cette personne est probablement nazie.
Je me rends dans un café avec mes vêtements Lululemon et je commande un toast à l’avocat à 19 dollars.
Fake it till you make it – faites semblant jusqu’à ce que vous y arriviez.
Cela dit, il vaut parfois mieux se contenter de faire semblant.
Je suis un père formidable.
Un jour, alors que je discutais avec ma fille de 11 ans, je lui ai dit : « Il n’existe aucun moyen de se suicider sans souffrance. »
Elle y a réfléchi et m’a demandé : « Même si on utilise un pistolet ? »
J’ai répondu : « C’est de l’amateurisme. » Puis je lui ai expliqué : « Un de mes amis (c’est une histoire vraie) a enfoncé le canon d’un pistolet dans sa bouche, l’a orienté vers le haut (à la manière d’Ernest Hemingway) et a tiré. Il a perdu ses yeux et l’une de ses oreilles et est resté paralysé. »
« Beurk ! » s’est exclamée ma fille de 11 ans.
« Cela ne se termine pas si mal. Il a épousé son infirmière », ai-je indiqué.
Ensuite, je lui ai donné mon véritable conseil :
« Mais cette histoire a l’air d’un cliché. Se blesser de cette manière et se marier avec son infirmière, cela sonne faux. Je n’y crois pas en la racontant, alors que je sais que c’est vrai. Si tu deviens écrivain, ne raconte jamais une histoire comme celle-ci. »
Je l’encourage à écrire.
J’ai une idée d’émission télévisée qui marchera, j’en suis certain.
Je ne crains pas de vous présenter son concept, car je pense être le seul à pouvoir réaliser cette émission comme il se doit.
Vous pouvez essayer si vous voulez. Vous n’avez même pas besoin de mentionner mon nom.
Si vous faites du bon travail, je serai fier de vous.
Voici l’idée :
Je choisis dix anonymes.Chacun d’entre eux doit gagner de l’argent selon une stratégie différente.
Je fais ensuite intervenir des « coachs célèbres » (des personnes que j’ai reçues dans mon podcast, comme Richard Branson, Arianna Huffington ou Coolio).
Tous les candidats deviennent millionnaires en un an.
J’appellerais cette émission : « Je ferai de vous un millionnaire ».
Une société de production m’a proposé de réaliser cette émission, mais je crois que je dois les appeler et qu’ils veulent une bande-annonce. En fin de compte, ils ont arrêté de m’envoyer des e-mails quand j’ai cessé de répondre à leurs appels.
Un jour, une société de castings m’a appelé et m’a fait passer une sorte d’entretien par Skype pour le compte de la chaîne FOX. Je leur ai présenté mon idée.
Je crois que je ne m’en suis pas très bien sorti. Ils ne m’ont jamais recontacté.
On dit qu’il est très facile d’avoir des idées et que ce qui compte vraiment, c’est de les mettre en pratique.
Et si je n’avais pas envie de mettre quoi que ce soit en pratique ? Alors mes idées sont tout ce qu’il me reste.
Beaucoup de gens gaspillent leur énergie à se disputer au sujet de la politique.
Par exemple, si vous avez un travail et que vous publiez des messages véhéments sur Facebook depuis votre maison de banlieue avec climatisation, en accusant vos amis d’enfance d’être des « nazis » en raison de leurs opinions politiques, vous utilisez bien mal votre temps, à mon avis.
Mais après tout, qui suis-je pour juger ? Suis-je à la fois juge et bourreau ?
Hier, j’ai discuté avec Ken Langone. Il a contribué à la création de la chaîne de magasins d’équipement pour la maison Home Depot, qui emploie 400 000 personnes.
Il a également fait don de presque un milliard de dollars pour financer la recherche médicale (par exemple, les cliniques NYU Langone Health Centers figurent parmi les meilleurs hôpitaux des États-Unis).
Nous avons parlé un moment. J’ai beaucoup appris sur les affaires et la réussite. Je me sens chanceux d’apprendre tant de choses. Mais pour l’instant, concentrons-nous sur la politique.
Ken Langone m’a dit : « Au moins, avec Trump, on prouve aux gens qu’il n’est pas nécessaire d’être un politicien de carrière qui n’a jamais vraiment rien fait dans sa vie pour devenir président. » Il n’a pas précisé s’il était pour ou contre Trump. Il a juste soulevé un point important.
En d’autres termes, peut-être que Jeff Bezos devrait être président. Ou bien Howard Schultz. Ou Meg Whitman. Ou Sara Blakely.
Pourquoi sommes-nous persuadés que le président doit être sénateur ou appartenir à une dynastie politique comme les Kennedy ?
Pourquoi ne pourrais-je pas me présenter ? Contre vous ?
Je serais un meilleur président que George Washington et Thomas Jefferson, qui possédaient tous deux des esclaves. Ou que des dirigeants belliqueux comme… tous les présidents depuis la création des États-Unis.
En fait, je n’arrive pas à trouver d’ancien président qui serait meilleur que moi.
Ce n’est pas de la vantardise, si c’est la vérité.
J’ai expliqué à Ken Langone que, dans mon podcast, je n’invitais aucune personne que je soupçonnais, ne serait-ce que VAGUEMENT, d’avoir trompé son conjoint. Même un milliardaire qui aurait donné des millions de dollars à une association caritative.
Ken Langone est marié depuis 61 ans avec la femme qu’il a rencontrée lorsqu’il avait 18 ans ; elle en avait 16, à l’époque (« Nous sommes restés chastes jusqu’au mariage »).
Il m’a regardé et m’a dit « Tant mieux pour vous », avant d’ajouter : « J’applique la même règle dans les affaires. Il est probable qu’une personne qui trompe sa femme me trompe aussi un jour. »
Faire des affaires, ce n’est pas une question d’argent. Il ne s’agit même pas de vendre le meilleur produit.
L’important, c’est de traiter les gens correctement, de penser à leurs intérêts en premier (pour qu’ils aient envie de vous payer) et d’être honnête.
Ce n’est pas une simple théorie. Ce constat repose sur 25 années passées à investir dans des sociétés, à en créer et à en analyser peut-être des milliers d’autres.
25 années de persévérance !
Ken a déclaré : « Les gens disent que les riches doivent être malhonnêtes, car ces propos calomnieux sont un moyen pour eux d’avoir un meilleur statut que des personnes qui ont mieux réussi. »
Un de mes amis a soigné son cancer dans l’un des établissements médicaux financés par Ken Langone.
Un jour, j’ai demandé à ma fille de 11 ans où elle voulait partir en vacances d’été.
Elle m’a répondu : « Au paradis. » C’est beau, le paradis.
J’ai répliqué : « Tu te rends compte que tu dois mourir pour aller au paradis ? C’est le seul moyen d’y accéder. Tu viens donc de me dire que tu voulais mourir cet été. »
Elle m’a pris par la main, puis nous nous sommes promenés le long de la rivière. Nous avons observé les canards. Ils sont monogames, eux.
On n’a jamais vu un titre comme celui-ci faire la une des journaux : « Il s’obstine à faire carrière dans les affaires pendant 40 ans, échec après échec, et finit par mourir ruiné ».
L’idée selon laquelle « la persévérance est la clé du succès » est un exemple de « biais de sélection ».
Les seules personnes dont on entend parler sont celles qui accumulent les échecs, mais finissent par réussir. Cela représente un individu sur mille. Les autres poursuivent leurs efforts, encore et encore, mais ne cessent d’échouer.
Mon père a persévéré pendant 40 difficiles années. Il a presque réussi. Puis il a perdu tout son argent. Il est devenu fou. Et il a fini par faire un AVC qui l’a rendu prisonnier de lui-même pendant les deux dernières années de sa vie.
C’est ce qu’on appelle le « syndrome d’enfermement » (ou locked-in syndrome) : son corps était entièrement paralysé à cause de l’AVC, mais il était encore parfaitement conscient.
Quand il nous a finalement quittés, cela m’a soulagé. Il est allé au paradis.
Beaucoup de mauvais joueurs de tennis ne s’améliorent jamais. Ils meurent de la même manière qu’ils sont nés : sans talent pour le tennis. La persévérance ne leur a été d’aucune aide.
J’ai créé mon podcast pour comprendre comment les personnes qui sont les plus douées du monde dans leur domaine ont réussi à faire preuve de ténacité pour progresser.
Quelles qualités communes possèdent-elles ?
Néanmoins, il y a peut-être un grand nombre de personnes qui, malgré leurs progrès, continuent d’échouer.
Après tout, quelle importance ? Si ces personnes « s’améliorent » d’une manière ou d’une autre, leur vie sera plus belle.
Progresser de 1 % chaque jour représente 3 800 % d’amélioration par an. Je l’ai observé chez autrui.
J’ai commencé à appliquer cette technique à une époque où j’étais si malheureux que j’aurais voulu rater une tentative de suicide uniquement pour essayer une nouvelle fois de mettre fin à mes jours.
Il est difficile de s’améliorer chaque jour quand on fait face à la réalité. La vraie vie est dure et répugnante.
Et maintenant, il faut prendre les gens dans ses bras pour les saluer. Dire qu’il était déjà suffisamment difficile pour moi de donner des poignées de main…
À présent, quand je vais serrer la main d’un type, il me prend dans ses bras avant même que je m’en rende compte. Et parfois, on se fait la bise (la semaine dernière, j’ai même eu droit à une accolade ET à la bise).
Quand je m’apprête à échanger une poignée de main avec un homme qui est bien plus grand que moi (tel que le joueur de basket Kareem Abdul-Jabbar, que j’ai reçu dans mon podcast) et que ce dernier semble vouloir me prendre dans ses bras, je suis gêné et je finis toujours par embrasser son coude.
Pourrions-nous tous nous arrêter un instant et nous contenter de faire un « check » avant de décider si un contact physique est vraiment nécessaire ?
Quoi qu’il en soit, deux choses à retenir.
Concentrez-vous sur les progrès, et non sur le « succès ». Aujourd’hui, il est impossible de réussir par magie, mais nous pouvons nous améliorer.
Ma mère ne m’a jamais pris dans ses bras.
Ma leçon préférée du jour : voir est plus important qu’entendre.
On peut dire : « Je t’aime. » J’entends ces paroles.
Mais je veux qu’on me le MONTRE.
P.S. Avez-vous une meilleure idée pour le titre de cet article ?
1 commentaire
« P.S. Avez-vous une meilleure idée pour le titre de cet article ? »
Mon cerveau : »Hein!??? mais c’était quoi, là, en fait, le sujet de cet article????? et d’ailleurs pourquoi l’ais je lu? « …. Remontée vers le haut, 2e lecture du titre . Ok , je sais pourquoi j’ai lu mais WTF ????
OK, le titre actuel est la meilleure idée, « attention, ceci est un brouillon » , « mini brainstorming personnel » ou « notes en vrac » , aurait été plus honnête mais nettement moins accrocheur… je trouve cette révision de marketing pour débutants assez drôle au final