Une fois, en 1996, un des clients de mon agence web m’a dit : « Tu es mon meilleur ami.
– Toi aussi ! » ai-je répondu. Mais c’était un mensonge. Je le détestais. Je détestais chaque client.
J’avais peur que les clients me virent si je n’étais pas leur ami. La peur dictait mes décisions.
J’aurais aimé ne pas me soucier de ce que les gens pensaient.
Il vaut mieux être respecté qu’être aimé.
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Don Draper (interprété par Jon Hamm) est un mystère.
Le personnage principal de la série Mad Men (qui se déroule dans les années 1960 à New York, au sein d’une agence publicitaire) a une fausse identité, c’est peut-être pour cela qu’il se fiche de ce que les gens pensent.
Parce que personne ne sait qui il est vraiment. Il se cache tout en étant exposé au regard de tout le monde.
C’est comme pour Halloween, notre masque nous permet de nous défaire de toutes nos inhibitions.
Tout au long de la série, il édifie une philosophie de l’authenticité. Les gens peuvent voir et sentir que les autres sont authentiques.
Ils n’en sont pas toujours conscients, mais les gens qui sont faux puent.
Récemment, j’ai à nouveau regardé la série Mad Men. J’ai pris des notes.
La philosophie de Don Draper sur les affaires, la publicité, sur tout, est en fin de compte une philosophie de l’authenticité.
C’est dans la dernière saison que j’ai trouvé ma citation préférée de Don Draper : « Il faut apprendre à vivre dans l’ignorance. »
« Si vous n’aimez pas ce que vous entendez, changez de conversation. »
Rien de plus simple que de lécher les bottes de quelqu’un et de dire oui alors qu’au fond de soi, on sait que quelque chose ne va pas.
Rien de plus facile que ne pas défendre ce en quoi on croit. Avoir des convictions et être prêt à les défendre en disant non est bien plus compliqué.
Si vous ne croyez pas en votre vision, il est très facile de vous laisser influencer.
« Tu es douée. Trouve mieux. Arrête de demander. »
C’est ce que Don dit à Peggy, qui travaille comme rédactrice publicitaire dans l’équipe de ce dernier.
Elle pense avoir droit à un nouveau bureau. Ou à de meilleurs clients. Ou à un salaire plus élevé. Elle se compare aux autres qui, selon elle, ont plus.
Se plaindre, c’est épuisant.
Aucune personne ayant réussi n’a jamais dit : « Cette stratégie consistant à se plaindre tout le temps a vraiment marché pour moi. »
Je sens cette amertume. Je dois la maîtriser.
Pourquoi obtiennent-ils ce que je pense mériter ?
Je souffre constamment de cette maladie.
Pour réussir, il faut quitter le monde de la hiérarchie. C’est le moyen le plus rapide d’aller de l’avant. De passer devant tout le monde.
Créer sa propre voix vous donne la permission de parler.
« Démarquez-vous et vous réussirez. Fondez-vous dans la masse et vous échouerez. »
Bien sûr, c’est une variation de la citation du Dr Seuss extraite de Le Chat chapeauté : « Pourquoi s’intégrer quand on est né pour se démarquer ? »
J’ai commencé à écrire des articles financiers (sur les actions) en 2002. C’était ennuyeux. Je ressemblais à tous ceux qui écrivaient des articles sur ce sujet.
En 2009, j’ai commencé à écrire sur mes échecs personnels. J’ai créé ma propre catégorie.
Cela n’avait rien à voir avec la finance. Ce n’était pas non plus du développement personnel. C’était un genre de confession, mais j’ai aussi décrit ce que je ferais pour tenter de me sortir de la spirale de l’échec.
Mon style n’était pas littéraire, mais j’essayais d’utiliser des structures de phrases qui reflétaient le désespoir dans lequel j’étais plongé.
DÉTRUISEZ la catégorie dans laquelle vous voulez réussir. Brûlez les ponts après les avoir traversés. Ne soyez pas comme EUX. Dirigez-vous vers l’endroit le moins fréquenté.
Jeff Bezos n’a pas créé de librairie en ligne. Il a inventé la seule infrastructure pour le commerce électronique, puis pour toutes les plateformes en ligne à grande échelle.
Andy Warhol n’était pas seulement un artiste doué. Il a inventé le pop art.
« À la minute où vous signez avec un client, vous commencez à le perdre. »
J’ai dirigé une agence dans les années 1990. Il n’y a rien de plus vrai que cette affirmation.
J’ai signé avec une maison de disques. Tout le monde était heureux.
Ce jour-là.
Mais ensuite quelqu’un a demandé un pot-de-vin. Les gens m’appelaient tous les jours à 4 heures du matin pour pleurer sur leurs problèmes personnels.
Le PDG s’est ensuite plaint de notre travail. Le service comptabilité n’a pas effectué les paiements en temps et en heure.
Il y a eu d’autres plaintes. D’autres pleurs. J’en ai eu assez. Nous avons fini par perdre le client.
Chaque client. Tous les clients. Nous avons perdu notre temps.
Pour que ce moment n’arrive jamais, il faut être intimement lié à vos clients, et cela doit dépasser le cadre du travail. Il faut d’abord s’occuper d’eux en tant que personnes, puis en tant que société.
Il faut faire preuve de réelle sollicitude.
Pendant des années, j’ai fait semblant. Je suivais une thérapie, comme si je ne savais pas qui j’étais.
Don Draper a l’avantage d’avoir une fausse identité. Il a l’habitude de ne pas savoir qui il est.
À la seconde même où vous cessez de vous soucier des gens, ces derniers cessent de se soucier de vous.
Et on ne peut pas faire semblant. Le client est une vraie machine à rayons X.
Il en va de même si vous êtes conférencier ou écrivain. Laissez la machine à rayons X détecter qui vous êtes vraiment.
« Je ne crois pas au destin. Je crée mes propres opportunités. »
Il y a des siècles de cela, on a remarqué que 80% des fleurs sont le résultat de 20% de graines semées. C’est la règle des 80/20.
La plupart des graines vont pourrir.
- 20% des employés fournissent 80% de la valeur.
- 20% des clients fournissent 80% des revenus.
- 20% des choses que vous essayez correspondront à 80% des choses qui fonctionnent dans votre vie.
En ce moment, j’essaie de produire une émission de télévision. Je travaille sur un livre. J’investis dans des opportunités spéculatives.
Je me perfectionne dans la discipline du standup. Je m’essaie à diverses activités que beaucoup trouveraient scandaleuses, mais j’aime les nouvelles expériences.
Personne ne vous apportera la réussite sur un plateau.
Vous devez AGIR. Votre esprit trouvera des excuses (« Je n’ai pas le temps », « Je n’ai pas de réseau », « Je n’ai pas d’argent », etc.) ou d’autres vous diront non (« Tu ne peux pas faire ça ! », « Ils ne te laisseront jamais faire ça », « ça ne marchera pas », etc.).
Le but est d’essayer rapidement, d’échouer rapidement, d’appuyer un grand coup sur l’accélérateur pour que les choses commencent à fonctionner afin que vous soyez heureux.
On refuse de publier vos écrits ? Passez par l’auto-publication.
Vous ne parvenez pas à intégrer une université ? Prenez le programme en ligne de quatre ans du MIT, passez tous les tests, et écrivez à ce sujet.
Vous ne pouvez pas faire de film ? Créez un podcast ou une chaîne YouTube.
Vous n’avez pas de plateforme pour vendre un cours en ligne sur les réseaux sociaux ? Créez une bonne formation et partagez 50% des revenus avec quelqu’un qui possède une plateforme en ligne.
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« Les gens vous disent qui ils sont, mais on n’y porte aucune attention parce qu’on veut qu’ils soient ce qu’on veut qu’ils soient. »
Je pense à la personne qui m’a dit être peut-être « un peu » élitiste. Ou à celle qui n’arrêtait pas de me dire qu’elle était « folle ».
Je pense à l’employé qui avait un faux accent britannique.
Et je ne vaux pas mieux. Je vais vous dire qui je suis. J’en ai marre de faire semblant.
« Faites simple et efficace. »
Dans le monde de la comédie, on dit que si vous devez expliquer la blague, ce n’est plus drôle.
Dans le monde de l’entrepreneuriat, vous devez être capable d’expliquer en quoi consiste votre activité avant que l’ascenseur n’arrive à l’étage voulu.
« Pas un mot de perdu. Pendant toute ma vie, cela a été l’un des principaux points de ma pensée littéraire. » – Hunter S. Thompson
« Le changement n’est ni bon ni mauvais. Le changement c’est le changement, rien de plus. »
Quand j’étais si fauché que j’ai perdu ma maison et que j’ai dû déménager, j’ai pleuré.
Quand ma femme m’a quitté et que je ne l’ai jamais revue, j’ai pleuré.
J’avais un petit boulot, j’étais écrivain et quand j’ai été viré au bout de huit ans, j’ai pleuré.
Nous sommes tous en guerre contre le changement.
L’énergie personnelle est l’arme qui sert à lutter contre le changement personnel.
Nous avons quatre « corps » qui ont besoin d’exercice régulier, de nourriture et d’énergie : le physique, l’émotionnel, le créatif et le spirituel.
Si vous devez rester au lit parce que vous êtes malade, le changement est plus difficile.
Si vous vous disputez tous les jours avec votre conjoint, vos amis ou vos partenaires, le changement est plus difficile.
Si vous avez cessé d’être créatif tous les jours, le changement sera effrayant parce que vous ne saurez pas quelles sont vos options.
Et si vous essayez de contrôler les choses que vous ne pouvez pas contrôler alors le changement sera un cauchemar.
Ne laissez aucun de ces quatre « corps » perdre de l’énergie.
« Vous êtes le produit. Vous ressentez les choses. C’est ce qui fait vendre. »
À l’époque où je dirigeais une agence, les clients n’achetaient pas mes produits parce que j’étais le meilleur, mais parce que j’avais la certitude que chaque entreprise aurait besoin d’un site web ou ferait faillite.
Et je leur disais pourquoi. Je voulais sincèrement le meilleur pour eux, je voulais qu’ils achètent la vision que je leur proposais.
Parfois, je voulais juste de l’argent. Alors je simulais une vision. Et je me suis perdu.
J’aime faire mon podcast, je ne veux pas qu’il soit célèbre ou lucratif, je veux sincèrement apprendre de mes invités.
Sinon ce sera un flop.
Don Draper n’était pas Don Draper. C’était une fausse identité. Il a dû repartir de zéro.
Tout comme vous avez dû le faire à de nombreuses reprises. Tout comme j’ai dû le faire.
Je n’aime pas l’expression : « Vous devez créer votre image de marque. »
Une marque se pare de mensonges recouverts de diverses fragrances.
Don Draper le savait. Il n’a pas vendu une fausse histoire. Il a vendu une vision aux gens. Une vision du monde dans lequel il voulait vivre. Et ils l’ont achetée.
Don Draper a toujours réussi. Il se fichait de sa « image de marque ».
Je ne veux pas être une marque. Je suis une personne.