Pour Mastercard, ce n’est qu’une question de temps.
Ces dernières années, l’entreprise s’est préparée à l’avènement des crypto-monnaies.
Récemment, Mastercard a annoncé le lancement d’une carte de paiement adossée aux crypto-monnaies.
Elle fonctionnera comme une carte de crédit. Les crypto-monnaies détenues en portefeuille par le client serviront de collatéral pour fournir la liquidité nécessaire au fonctionnement de la carte. Cela permettra aux détenteurs de la carte de dépenser jusqu’à 90% de la valeur fiduciaire de leurs crypto-actifs.
Mastercard a également soumis 15 demandes d’enregistrement de marques déposées en lien avec les jetons non fongibles (NFT) et le métavers.
L’une de ces applications montre que Mastercard entend fournir des modes de paiement virtuels dans le métavers et dans « d’autres mondes virtuels ». Une autre cherche à offrir « un marché en ligne pour les acheteurs et les vendeurs de biens et de médias numériques téléchargeables authentifiés par des jetons non fongibles ».
Certes, Mastercard n’est pas seule sur le coup…
En 2020, Visa a déposé un brevet pour créer une monnaie numérique. American Express a déposé sept applications liées au métavers.
Mais Mastercard va plus loin…
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Cryptos-monnaies : bientôt l’adoption massive
Harold Bossé, vice-président de Mastercard, en charge du développement de nouveaux produits et de l’innovation, a affirmé que les crypto-monnaies seront bientôt adoptées en masse. Et probablement plus rapidement qu’on ne le pense.
Lors d’un webinaire organisé par Avalanche, il a comparé les crypto-monnaies aux premiers heures d’Internet : « Souvenez-vous de l’avènement d’Internet : personne ne croyait au concept d’Amazon. Amazon a besoin d’Internet pour exister. »
Il explique que nous sommes actuellement dans une situation similaire. « Comment transformer la vie de gens et toucher des pans de la population qui ne savent pas vraiment ce qu’est la blockchain, mais qui sont confrontés à des problèmes dans leurs activités professionnelles ? »
Les professionnels ne voient pas encore en quoi la blockchain pourrait les aider à régler ces problèmes. Mais lorsque les crypto-monnaies seront adoptées en masse, l’utilité de la blockchain deviendra évidente.
Et Harold Bossé est convaincu que cela arrivera bientôt.
Très bientôt.
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La blockchain peut-elle bouleverser nos vies, comme Internet avant elle ?
Simplement pour vous donner une idée…
La blockchain pourrait permettre de réduire la bureaucratie et d’améliorer la coordination et la gestion des coûts des entreprises. Elle permet d’accéder à des instruments financiers complexes actuellement inaccessibles au grand public.
Dans un monde où règne l’opacité, la blockchain offre un haut degré de transparence (la transparence règle un grand nombre de problèmes). Elle peut permettre de remplacer des structures juridiques réactives par des structures juridiques plus proactives.
Les nouvelles structures, comme les organisations autonomes décentralisées (« decentralized autonomous organizations » ou « DAO », en anglais), peuvent régler le dilemme de l’agent principal, qui survient lorsqu’un agent jouissant d’un pouvoir de contrôle profite du fait que ce sont les autres qui supportent le coût des risques pour prendre plus de risques qu’il ne le ferait en temps normal.
De plus, ces structures sont programmables. Elles peuvent régler quasiment tous les problèmes liés à la mauvaise coordination humaine.
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« Les crypto-monnaies sont mortes… »
Comme en 2018, après l’éclatement de la bulle des ICO – levées de fonds en crypto-monnaies qui avaient vu le Bitcoin atteindre un niveau record, à l’époque, de 20 000 $ –, les médias affirment qu’ils avaient vu venir le truc et que les cryptos vont perdre toute leur valeur.
Comme toujours, il convient de prendre du recul.
Au moment où j’écris ces lignes, le Bitcoin affiche un cours quasiment deux fois supérieur à son sommet historique de 2017.
Si vous examinez le graphique ci-dessous, réalisé par Porkopolis Economics, le Bitcoin se classe en septième position si on le compare aux monnaies fiduciaires. Il dépasse l’Inde et est à deux doigts de dépasser la Suisse.
Cliquez sur le graphique pour l’agrandir
Marty Bent, journaliste spécialiste du Bitcoin, explique qu’il s’agit « d’un exploit extrêmement impressionnant pour une technologie monétaire extraterrestre qui est apparue il y a un peu plus de treize ans seulement ».
Le blockchain offre d’autres avantages dont je n’ai pas parlé plus haut. Elle permet notamment aux détenteurs d’actifs au porteur d’assurer eux-mêmes la garde de leurs actifs. Ces actifs sont transférés et sécurisés par un réseau distribué de nœuds qui exploite un logiciel avec un code source libre.
Les gens qui fuient l’Ukraine peuvent stocker leur argent à l’étranger aussi facilement que ceux qui investissent pour leur retraite.
Marty Bent poursuit :
Quand on voit tout ce qui se passe dans le monde, notamment les tentatives des gouvernements de rogner les libertés pour compenser leur perte de contrôle sur les systèmes monétaires, alimentaires et énergétiques, parier sur une hausse importante de la demande en Bitcoin semble être un pari très peu risqué.
Tout comme Marty Bent et Harold Bossé, James Altucher et moi-même pensons que le BTC et l’ETH continueront leur ascension… tout comme une dizaine d’autres jetons qui pourraient même surperformer le Bitcoin à long terme. Pour découvrir ces opportunités, rendez-vous dans notre service Cryptos Incubator.