Cher investisseur, ici J-Rod. Bienvenue dans notre rendez-vous, au cours duquel je vous présente une nouvelle opportunité pour doper vos investissements.
(N.B. Les recommandations de J-Rod ne font pas office de conseils financiers personnalisés et ne feront pas l’objet d’un suivi personnalisé. Toute décision relative à une éventuelle opération d’achat ou de vente relève de la responsabilité exclusive du lecteur.)
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Le mois de juin a été en dents de scie pour le marché actions, mais on a eu une petite amorce de rally, vers la fin du mois.
Mais aujourd’hui, je vais vous montrer quelques graphiques expliquant pourquoi, selon moi, l’atmosphère pourrait rester glaciale pour les actions, au cours d’un mois de juillet très chaud et étouffant…
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Comment s’en sortent les actions, au mois de juillet ?
Au cours d’une année classique, le mois de juillet n’est pas un si mauvais mois.
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On constate qu’historiquement, le S&P 500 est en hausse de 0,05% en moyenne, au mois de juillet. Néanmoins, de tous les mois d’été, juillet est le plus faible.
Les années où le S&P 500 est en baisse de 10% ou plus jusqu’en juin, eh bien, ce n’est pas la même histoire. Le S&P 500 est alors en baisse de presque 0,5% en juillet et positif moins de 50% de l’année.
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Sur le graphique ci-dessous, les rendements mensuels sont décomposés par année enregistrant une hausse (bleu), une baisse de zéro à 10% (jaune) ou une baisse de plus de 10% (vert), depuis le début de l’année jusqu’en juin.
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Les années où le marché a baissé de plus de 10% ou qu’il a été en hausse depuis le début de l’année, on constate traditionnellement un sell-off du S&P 500 au mois de juillet.
Et les années où le marché a baissé de zéro à 10% depuis le début de l’année, on constate un rally de marché en juillet, ce qui n’est pas si étrange : on peut probablement l’attribuer aux investisseurs qui ont acheté sur les replis les années où le marché n’a pas plongé.
Si l’on regarde de plus près les années où le marché a baissé de 10% ou plus depuis le début de l’année – comme c’est le cas en 2022 – les choses ont l’air un peu plus sombre. Vous constatez qu’en juillet, le S&P 500 est en hausse trois années sur six, lorsqu’il a baissé de 10% ou plus depuis le début de l’année :
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Et si vous regardez les années où l’inflation a été forte, comme en 1973 et 1974, ces deux mois de juillet font partie des pires jamais enregistrés, alors que le marché avait baissé de 10% ou plus depuis le début de l’année.
Sur le graphique ci-dessous, vous pouvez observer les mouvements de cours journaliers du S&P 500 au mois de juillet, de 1950 à 2021. Et je suis allé un peu plus loin en répartissant les données en trois catégories :
- en baisse de plus de 10% depuis le début de l’année (vert) ;
- en baisse de zéro à 10% depuis le début de l’année (jaune) ;
- en hausse depuis le début de l’année (bleu).
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Et d’un seul coup d’œil, on voit bien que les années où le marché a été en hausse depuis le début de l’année ou en baisse de zéro à 10% depuis le début de l’année, le mois de juillet n’est pas si mauvais. On constate un joli rally jusqu’en milieu de mois, une petite pause avant un sell-off, les années où le marché était en baisse. Mais on constate que la fin du mois est dynamique.
En revanche, si vous observez les années où le marché était en baisse de plus de 10% depuis le début de l’année, on constate un sell-off jusqu’en milieu de mois, un léger rally et ensuite un sell-off vers la fin du mois.
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Un contexte politique qui accentue le risque
L’autre facteur de risque, en juillet pour le S&P 500 – outre le fait qu’il a baissé jusqu’en juin – c’est les élections de mi-mandat.
En général, les performances du S&P 500 sont plus faibles au cours des années avec élections de mi-mandat que celles où il n’y en a pas. Et lorsque le marché est en baisse de 10% ou plus, ces pertes sont amplifiées par les élections de mi-mandat.
Voici à quoi ressemblent les rendements mensuels moyens du S&P 500 les années avec élections de mi-mandat, si l’on remonte jusqu’en 1945 :
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Ils ont l’air plutôt médiocre, de juin à septembre. Au mois de juillet, on constate un léger sursaut, par rapport aux mois de juin ou d’août, mais ce n’est tout de même pas très joli. Et vous remarquerez ce sell-off plutôt méchant de juillet à septembre.
Mais dès le mois d’octobre, on constate que le marché se débarrasse de ce plus bas de septembre jusqu’à la fin de l’année :
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L’été est la période la plus à risque, au cours d’année avec des élections de mi-mandat.
Sur le graphique ci-dessous, j’ai retracé les performances du S&P 500 les années avec (en jaune) ou sans élections de mi-mandat (en vert) :
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On constate que le marché est assez stable pendant l’été, mais considérablement plus faible les années avec élections de mi-mandat, surtout en juillet. On voit que le pire moment de l’été, c’est généralement le mois de juillet :
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Puis on observe un plus-bas en octobre, après un sell-off. Enfin, il y a un puissant mouvement de hausse au moment des élections et vers la fin de l’année.
Donc ce n’est pas la pire situation jamais enregistrée, mais on ne peut décemment ignorer le marasme de l’été.
Personnellement, je pense que nous sommes proches d’un plus-bas à court terme en 2022, et que le rally que nous constatons en cette fin de mois de juin, sur le S&P 500, en a encore sous le pied, considérant à quel point les actions ont été survendues.
Mais le mois de juillet peut être un parcours semé d’embûches, les années où le marché a baissé jusqu’en juin. Et l’atmosphère pourrait tout de même être glaciale, au mois de juillet, pour les actions.
Historiquement, si vous observez les mois où le S&P 500 a baissé de 10% ou plus jusqu’en juin, les années où des élections de mi-mandat ont lieu, cette baisse est trop forte pour qu’on l’ignore.
Alors prenez des précautions.
Si vous êtes traders, placez des stops sur vos trades, et si vous êtes un investisseur à long terme, vous devriez peut-être acheter sur ces replis, tout en sachant que vous devrez avoir les nerfs solides face à la volatilité qui pourrait frapper en juillet.
Et je l’ai dit toute l’année, le second semestre 2022 devrait être très plaisant. Vous l’avez vu sur les graphiques, une fois que l’élection sera passée, nous devrions assister à un joli rally jusqu’à la fin de l’année.
Alors ne renoncez pas totalement, mais faites vraiment attention en juillet.