Le marché a commencé l’année par une chute. Puis il a quelque peu rebondi.
Maintenant, il est instable, avec de multiples ventes et reprises.
La coupable, c’est l’inflation. Les prix à la consommation ont augmenté de 7%, le taux le plus rapide en 40 ans.
L’inflation est une voleuse qui nous dépouille tous.
Elle ampute le pouvoir d’achat. Elle réduit les marges bénéficiaires. Et elle affaiblit notre niveau de vie.
Qui plus est, elle provoque une hausse des taux d’intérêt et une contraction de la valeur des actions – sur la base d’une analyse des flux de trésorerie actualisés.
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Une spirale infernale
Le taux d’inflation élevé d’aujourd’hui est en grande partie dû à la réponse bâclée du gouvernement américain, ainsi que de nombreux gouvernements étrangers, à la pandémie.
Les blocages économiques ont nui à l’industrie manufacturière, au transport et à la vente au détail – et ont complètement déréglé la chaîne d’approvisionnement mondiale.
(Ils ont également détruit de nombreuses entreprises et moyens de subsistance.)
Des milliers de milliards de dollars de dépenses dans des plans de relance et d’aide trop généreux ont gonflé les portefeuilles et encouragé des millions de personnes à ne pas travailler, intensifiant ainsi la pénurie de main-d’œuvre.
La Réserve fédérale était complètement à la traîne, maintenant les taux à court terme près de zéro et poursuivant son programme d’assouplissement quantitatif massif, alors même qu’il devenait évident que les prix augmentaient fortement.
Les consommateurs sont en colère. Ils n’aiment pas les prix élevés au supermarché. Ils n’aiment pas payer 50 dollars à la pompe pour faire un plein. Et ils n’aiment pas avoir moins à dépenser après avoir payé leurs frais généraux.
Les investisseurs sont également mécontents. Beaucoup pensent que l’inflation élevée va perdurer.
Mais ce n’est pas le cas.
Vous voulez savoir pourquoi les rendements des obligations sont toujours inférieurs à 2% et pourquoi l’or a à peine bougé ?
Parce que l’inflation va baisser d’ici le milieu de l’année et chuter de plus de la moitié d’ici la fin de l’année. Et voici pourquoi…
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Le retour au calme est imminent
La Fed sait qu’elle s’est trompée. C’est pourquoi Jerome Powell et ses collaborateurs ont prévenu le monde entier que les taux à court terme allaient augmenter et que l’assouplissement quantitatif allait prendre fin.
Des taux plus élevés rendent les emprunts plus coûteux pour les consommateurs et les entreprises. Cela contribue à réduire la pression sur les prix.
Le programme Build Back Better, avec ses milliers de milliards de dollars supplémentaires de déficit budgétaire, est mort.
Certes, les démocrates vont faire passer certaines des dispositions du projet de loi dans la législation cette année. Mais l’impact fiscal sera loin d’être le même.
Les dépenses inflationnistes de Washington sont sur le point de s’arrêter.
L’économie a progressé à un taux de 6,9% au quatrième trimestre de l’année dernière. Cela a permis au PIB de réaliser sa plus forte croissance depuis 1984.
Mais c’est déjà de l’histoire ancienne.
Les économistes prévoient un ralentissement par rapport au grand trimestre de réouverture du premier trimestre de l’année dernière.
En effet, la Federal Reserve Bank d’Atlanta vient d’annoncer une croissance du PIB de 0,1% pour ce trimestre.
Le ralentissement de la croissance économique freine également l’inflation.
De plus, la pandémie a incité les consommateurs à dépenser beaucoup moins en matière de services.
(Lorsque l’on vous encourage à ne pas quitter votre domicile, vous dépensez moins dans les restaurants, les loisirs, les voyages et les divertissements.)
Grâce à l’argent du gouvernement, les consommateurs ont plutôt augmenté leurs dépenses en ligne.
Ils ont acheté des ordinateurs, des meubles, des appareils d’exercice à domicile et des gadgets électroniques à foison.
Les biens représentaient en moyenne 31% de la consommation personnelle totale au cours des deux années précédant la pandémie. Ce pourcentage a grimpé à 36% au printemps dernier.
Avec le variant Omicron sur le déclin, cependant, un changement majeur est en train de se produire.
Le département du Commerce rapporte que les dépenses en biens sont en baisse et – surprise, surprise – les dépenses en matière de services sont en hausse.
Comment cela contribuera-t-il à réduire l’inflation ?
Lorsque les consommateurs achètent plus de services et moins de biens, la pression sur la chaîne d’approvisionnement s’en trouve allégée.
Et la diminution des aides financières liées à la pandémie incitera davantage de personnes à reprendre le travail, ce qui atténuera la pénurie de main-d’œuvre.
En résumé, le ralentissement de l’économie, la fin des aides financières liées à la pandémie, une Fed moins accommodante, une réserve de main-d’œuvre en hausse et une demande plus élevée en matière de services au détriment des biens feront redescendre les prix à des niveaux plus réalistes.
Cela permettra d’atténuer la pression exercée sur la Fed pour qu’elle augmente les taux.
Cela est positif pour l’économie, les ventes au détail, les bénéfices des entreprises et, en définitive, le marché boursier.