Vous souvenez-vous des jeux du type « Trouvez l’intrus » qui consistaient à chercher l’intrus parmi une liste d’objets ou une série d’images ?
Nous allons jouer à un jeu similaire – mais pour la Bourse.
Je vais vous montrer plusieurs graphiques boursiers. A vous de « trouver l’intrus » et de repérer lequel de ces graphiques ne cadre pas avec les tendances que nous observons sur les deux autres.
Malheureusement, ce graphique qui détonne représente un risque très important pour nombre d’investisseurs.
Mais il y a également de bonnes nouvelles !
Si vous êtes exposé aux tendances boursières porteuses, vous devriez être en mesure d’accroître votre capital de retraite tout en percevant des revenus généreux en parallèle.
Regardons ça de plus près…
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Nouvelle séance, nouveau sommet…
Le premier graphique que nous allons observer est celui du SPDR S&P 500 (SPY). Ce fonds indiciel coté (ou ETF) réplique l’indice S&P 500, largement considéré comme le baromètre du marché.
Le S&P 500 regroupe les 500 plus grandes capitalisations boursières américaines. Certes, les grandes capitalisations technologiques comme Amazon, Microsoft, Apple et Tesla se taillent la part du lion au sein de l’indice, mais il offre tout de même une représentation assez fidèle de la santé de l’économie américaine.
Hier, le S&P 500 a clôturé à un nouveau sommet – cela fut le cas aussi la veille, mardi et lundi ! En réalité, malgré une correction à la fin de l’été, le S&P 500 n’a cessé de progresser depuis le début de l’année et a rapporté beaucoup d’argent aux investisseurs.
Intéressons-nous maintenant à un autre graphique boursier…
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Un léger regain de volatilité, mais des nouveaux sommets en cascade
Le deuxième graphique du jour met en lumière Invesco QQQ Trust Series (QQQ), un fonds qui réplique le Nasdaq 100.
Techniquement, le Nasdaq 100 est censé représenter les 100 plus grandes capitalisations non financières cotées sur le NASDAQ.
En pratique, l’indice fait lui aussi la part belle aux grandes capitalisations technologiques.
Il connaît une année particulièrement faste, enchaînant nouveau sommet après nouveau sommet.
Historiquement plus volatil que le S&P 500, le Nasdaq 100 (et les parts de l’ETF QQQ) s’est révélé plus rentable pour les investisseurs.
La correction survenue cet automne a été brève et salutaire. En l’espace de quelques semaines seulement, l’ETF QQQ a effacé ses pertes et le Nasdaq 100 vient d’atteindre un nouveau sommet à l’heure où j’écris ces lignes.
Passons à l’ultime graphique (et si vous m’avez bien lu, vous devriez avoir compris où se cache l’intrus)…
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Un fonds qui s’essouffle
Pour terminer, penchons-nous sur le graphique de l’ETF ARK Innovation (ARKK). Ce fonds a été conçu pour répliquer les performances des entreprises américaines les plus innovantes.
Clairement, la performance de ce fonds dénote.
Après avoir atteint un sommet en février dernier, ARKK a perdu 39% de sa valeur en l’espace de quelques mois seulement.
Depuis, le fonds a effacé moins de la moitié de ses pertes et semble à bout de souffle, alors que le reste du marché évolue à la hausse.
ARKK est géré par la célèbre gérante de fonds spéculatifs Cathie Wood.
J’admire son travail et son enthousiasme pour les technologies révolutionnaires, mais je ne la laisserai jamais gérer le patrimoine de ma famille.
Cathie est parfaitement transparente sur le sujet : elle se fiche des indicateurs boursiers traditionnels comme le bénéfice par action, les valorisations boursières ou les tendances de rentabilité à court terme. Elle s’intéresse davantage au potentiel de croissance et d’évolution des entreprises à 10 ans ou plus.
Cela convient parfaitement à certains investisseurs. Mais pour moi, cela s’apparente à jouer un match de football avec uniquement ses joueurs offensifs sur le terrain.
Lorsque tout va bien et que vous avez la balle, vous marquez un grand nombre de buts. Mais, sans défense, votre équipe concédera constamment l’égalisation.
J’arrête mon sermon… Laissez-moi vous expliquer pourquoi nous nous intéressons à ces trois graphiques aujourd’hui.
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On investit dans ce qui fonctionne
En tant qu’investisseurs, nous devons comprendre le fonctionnement des marchés. Nous devons pouvoir adapter notre stratégie pour profiter le plus possible de la conjoncture.
ARKK a signé une performance exceptionnelle début 2020. Des entreprises révolutionnaires émergeaient pour aider les entreprises et les ménages à faire face à la pandémie de COVID.
Dans le même temps, certains investisseurs ouvraient des comptes titres et investissaient dans les entreprises les plus prometteuses à leurs yeux.
Il n’y a rien de mal à cela, tant que la tendance tient bon.
Mais lorsque le marché se réoriente et que d’autres valeurs commencent à surperformer, il faut savoir faire preuve de flexibilité.
Actuellement, les entreprises à forte croissance mais peu rentables que Cathie Wood apprécie tout particulièrement ont perdu la cote.
Et comme bon nombre de ces entreprises ne gagnent pas d’argent à proprement parler, impossible de dire jusqu’où elles peuvent tomber en Bourse avant de trouver un support.
Objectivement, combien seriez-vous prêt à payer pour une entreprise non rentable et dépourvue de tout plan visant à générer des bénéfices ? Probablement pas beaucoup !
En attendant, des entreprises comme Amazon, Apple et Microsoft réalisent au moins des bénéfices respectables. De plus, elles ont des bilans solides et des activités prospères capables de résister lorsque la conjoncture économique est morose.
Ainsi, si nos responsables politiques plombent l’économie, qu’un nouveau variant du coronavirus sape la croissance ou que l’inflation commence à éroder l’enthousiasme des investisseurs, ces entreprises resteront opérationnelles.
De plus, certains secteurs commencent à surperformer.
Les producteurs de gaz et de pétrole, les producteurs d’énergie solaire, les banques et les autres entreprises financières, les producteurs de matériaux contribuent tous à la hausse généralisée des marchés. Or, ARKK n’est quasiment pas exposée – voire pas du tout – à ces secteurs traditionnels.
Ce qu’il faut retenir, c’est que la conjoncture boursière a évolué depuis un an. Les entreprises qui prospèrent ne sont plus les mêmes et il existe de nombreuses façons de gagner de l’argent en Bourse.
Si vous êtes flexible et que vous vous adaptez à ces nouvelles opportunités, vous serez en mesure de tirer votre épingle du jeu.
Mais si vous vous accrochez à ce qui fonctionnait l’an dernier, vous pourriez vous retrouver à devoir effacer une perte de 39%.
Ce n’est pas drôle, surtout quand les autres investisseurs gagnent de l’argent.