La guerre de Poutine a de très lourdes conséquences sur la population ukrainienne.
Elle a également de fortes répercussions sur l’économie mondiale, alors que la hausse des cours du pétrole menace de faire capoter la reprise mondiale entamée après la crise du coronavirus.
Cela peut paraître un peu cruel, de parler des répercussions financières alors que tant de vies sont en péril et que des familles entières sont déracinées.
Mais j’espère qu’en parlant des différentes manières de protéger votre argent, et de le faire fructifier, nous pourrons également employer un peu de notre capital pour aider ceux qui ont moins de chance et faire preuve de générosité.
Aujourd’hui, j’aimerais que l’on se concentre sur un segment de marché spécifique, car – dans un contexte où la guerre de Poutine fait grimper les cours du pétrole – il semble devenir bien plus attrayant.
Alors jetons un coup d’œil !
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Les véhicules électriques deviennent un sujet central
En raison des sanctions infligées à la Russie sur le pétrole russe, les prix de l’essence augmentent fortement, aux États-Unis.
Comme vous pouvez le constater sur le graphique ci-dessous publié par GasBuddy, le prix moyen du gallon (3,8 l) d’essence a doublé, en gros, par rapport à son niveau de fin 2021.
Et dans certaines régions du pays, la situation est encore pire !
Cette semaine, je me suis plongé dans certaines études économiques concernant les véhicules électriques (« VE »), surtout pour les entreprises qui utilisent des véhicules afin de poursuivre leurs activités.
Il est clair que, depuis plusieurs années, l’exploitation des VE est une bonne décision économique.
Pour les entreprises, le coût de l’électricité correspondant à un parcours de 160 km est moins élevé que celui de l’essence, à distance parcourue équivalente.
Le problème qui se pose est celui de l’investissement initial devant être réalisé pour remanier une flotte de véhicules.
Beaucoup de petites entreprises n’ont pas du tout les moyens d’avancer les milliers de dollars permettant ensuite d’en économiser des centaines par mois.
Mais plus le prix de l’essence grimpe, moins il faut de temps pour que les économies d’essence réalisées couvrent le prix d’achat initial des VE.
Et maintenant que l’essence dépasse les 4 $/gallon dans tout le pays, davantage d’entreprises vont probablement envisager d’opérer cette transition.
C’est une excellente nouvelle pour les actions des constructeurs de VE.
Et c’est également une grande nouvelle pour les entreprises qui fournissent des pièces détachées, matériaux, technologies, et même des réseaux de bornes de chargement, sur le marché des VE.
Après avoir plongé sous le coup du sell-off généralisé qui a frappé le secteur des technologies, beaucoup de ces actions semblent bien plus attractives, désormais.
Et j’aime bien l’idée d’utiliser un compartiment de votre compte retraite pour vous positionner sur certains de ces acteurs.
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Trading vs investissement : une distinction importante
Une petite mise en garde s’impose, avant de commencer à acheter vos actions du secteur des VE.
Beaucoup d’entreprises du secteur des VE ne sont tout simplement pas rentables.
Elles possèdent d’excellentes technologies, et leurs revenus progresseront peut-être, mais leurs dépenses sont tout simplement trop élevées pour qu’elles puissent réaliser de véritables profits, à l’heure actuelle.
Ces actions sont peut-être excellentes pour faire du trading, mais vous devriez les éviter lorsque vous prenez des décisions d’investissement à long terme.
Sur mes propres comptes de courtage, je fais une nette distinction entre mes opportunités de trading et les entreprises dans lesquelles j’investis.
Ces deux types de transactions peuvent rapporter, mais vous devez traiter ces positions un peu différemment, surtout lorsque vous gérez vos risques.
Pour les actions dont le moteur est la technologie, et qui n’ont pas atteint la rentabilité, il faut peut-être tout de même en acheter pour tirer parti d’une future hausse de leur popularité. Mais si ces actions commencent à baisser, il est important de mettre en place un « plan de sortie », car elles n’ont pas vraiment une valeur fondamentale permettant de les soutenir si leurs cours commencent à chuter.
D’un autre côté, on peut tolérer une plus grande marge de fluctuation de marché sur les investissements à long terme portant sur des entreprises affichant des profits fiables et susceptibles de progresser au fil du temps. Autrement dit, vous pouvez les conserver, même en période de recul, car leurs profits soutiendront un cours raisonnable.
Alors dans un contexte de hausse des cours du pétrole, envisagez de renforcer votre exposition au secteur des VE.
Poutine a déclenché un rally de ces actions, et l’élan semble s’accélérer !