Le prochain scénario du Bitcoin : la censure

Les scénarios entourant le Bitcoin ont souvent changé, au fil des ans.

2011 : une monnaie « peer-to-peer » (décentralisée)

2015 : un moyen de paiement

2017 : une protection contre l’inflation

2020 : une réserve de valeur

Certes, ce changement constant de scénario est souvent brandi par les détracteurs du Bitcoin pour souligner sa vulnérabilité.

Mike Ippolito, cofondateur de Blockworks, n’est pas d’accord. Il affirme que c’est l’une des plus grandes forces du Bitcoin.

Pourquoi ? Parce que les gens comprennent le monde au travers des scénarios. Et chaque scénario met en lumière une autre facette de l’histoire du Bitcoin.

« Le Bitcoin n’a pas besoin d’un scénario pour avoir de la valeur », déclare Ippolito. « C’est une réserve de valeur tangible, immuable et que l’on ne peut censurer. Mais nous sommes humains et nous aimons les histoires. Alors tous les deux ans, le Bitcoin en a une nouvelle. »

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Le scénario de « la réserve de valeur »

Ippolito nous invite à considérer le scénario de 2020 :

« 2020 est l’année où la peur de la dévaluation monétaire s’est répandue », déclare Ippolito. « Les gouvernements ont imprimé des volumes d’argent frais record, en inondant le monde de liquidités et de dettes bon marché. Les gens ont fini par s’inquiéter de l’inflation et de rendements réels négatifs. Cette inquiétude les a conduits au Bitcoin. »

Et c’est cette inquiétude qui a conduit Michael Saylor, de MicroStrategy, à faire une déclaration stupéfiante, le 11 août 2020 : « MicroStrategy vient d’investir 250 M$ à long terme dans le Bitcoin. »

À l’époque, il a déclaré que le Bitcoin était « une réserve de valeur fiable et un actif d’investissement attractif détenant un potentiel d’appréciation à long terme supérieur au fait de conserver des liquidités ».

Et en partant de ce principe, MicroStrategy possède à présent 125 021 Bitcoins, ce qui représente près de 5,5 Mds$.

MicroStrategy a acheté tellement de Bitcoins, en fait, que cela devient un sujet d’actualité, apparemment, quand la société n’en achète pas :

MicroStrategy n’a pas acheté de Bitcoins ce mois-ci – La société a déclaré qu’elle détenait 125 051 Bitcoins au 14 février,
soit la même chose que le mois dernier.

Ippolito déclare que ce scénario n’est que le symptôme d’un problème plus profond existant au sein du système financier traditionnel.

« Le vrai problème », écrit-il, « c’est que les banques centrales puissent prendre des mesures aussi radicales et unilatérales. Et à présent, les marchés financiers mondiaux sont suspendus aux lèvres et aux mimiques d’un seul homme. C’est un système défaillant ».

Et maintenant, dans la même veine, le scénario est prêt à se modifier à nouveau.

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Le nouveau scénario : la censure

La censure est déjà un sujet très d’actualité, en 2022.

Les sagas actuelles de GoFundMe et Spotify ne sont que deux causes parmi tant d’autres [NDLR : le 15 janvier 2022, le Canada a imposé l’obligation vaccinale aux routiers. Certains décident alors de protester. Une cagnotte de soutien en ligne est mise en place via GoFundMe. Mais la plateforme décide de mettre fin à la collecte. Quant à Spotify, il a hébergé les podcasts de Joe Rogan, figure antivax. Le chanteur Neil Young a demandé à la plateforme de retirer les podcasts. Devant le refus de la société suédoise de censurer Joe Rogan, l’artiste a décidé de retirer ses chansons du catalogue.]

Chaque plateforme technologique s’accroche au guidon en attendant son propre épisode de type « Convoi de la liberté » ou « Joe Rogan ».

Beaucoup d’entreprises devront bientôt faire un choix entre attirer ceux qui veulent censurer et une population émergente qui se rebiffe.

Ippolito déclare que celles qui opteront pour cette dernière possibilité « auront besoin d’une stratégie permettant d’accueillir de nouveaux clients qui adhèreront idéologiquement au choix qu’elles ont fait. Permettre aux clients de payer en Bitcoin semble être le bon moyen d’y parvenir ».

Et cela ne concerne pas que les entreprises…

Le Canada, par exemple, vient juste de déclarer qu’il gèlerait les comptes bancaires sans ordonnance des tribunaux et suspendrait les assurances [des véhicules]. Il propose d’utiliser cette tactique contre les routiers mais, bien entendu, cela ne s’arrêtera pas là.

Plus inquiétant encore, aux informations, certains chroniqueurs réclament une surveillance financière, une censure et des sanctions plus importantes afin de prévenir de futures manifestations.

Et pourtant…

Une chose amusante s’est produite, lorsque le Canada a annoncé ses lois sur le « Financement du terrorisme », dans lesquelles les crypto-monnaies ont été intégrées.

Le Bitcoin s’est apprécié.

Se pourrait-il qu’Ippolito ait raison ?

Se pourrait-il que la censure devienne le nouveau scénario, et provoque la prochaine vague d’adoption [des crypto-monnaies] ?

Le temps nous le dira.

Quoi que devienne le prochain scénario du Bitcoin… nous sommes toujours haussiers sur cette crypto-monnaie.