Le Quadrant du CASHFLOW (que je vous présente plus en détail ici) permet de savoir qui paie le plus d’impôts et qui en paie le moins. Le Code fiscal est fait pour encourager l’entrepreneuriat et l’investissement. C’est la raison pour laquelle les catégories E (Employé) et S (Travailleurs indépendants) regroupent les personnes qui paient le plus d’impôts.
Il est important de changer de côté du Quadrant pour payer moins d’impôts. Cela ne se fait pas en un jour. Cela prend du temps, mais il faut vous y mettre dès aujourd’hui. Si vous faites les choses correctement, vous en récolterez les fruits jusqu’à la fin de votre vie.
Pour changer de côté du Quadrant, la première étape consiste à changer de mentalité. Il faut vous renseigner autant que possible sur le fonctionnement de l’argent et commencer à fréquenter des gens appartenant aux catégories B (Propriétaire d’entreprise) et I (Investisseur).
Ce faisant, les conseils que je m’apprête à vous donner pour payer moins d’impôts prendront tout leur sens et vous aurez hâte de les mettre en pratique.
Il me faut toutefois vous prévenir : il s’agit de techniques complexes qui nécessitent des connaissances poussées en matière de finances. Elles ne sont pas difficiles à appliquer, mais elles requièrent une certaine intelligence financière. Si vous n’avez pas pris le temps de vous former, je vous recommande de choisir dès maintenant un programme qui vous donnera les connaissances de base pour mettre en pratique les conseils que je m’apprête à vous donner…
1. Démarrer une activité secondaire
Il existe plusieurs types d’activité que vous pouvez commencer dès à présent.
Je ne parle pas de consulting car ce type d’activité appartient principalement à la catégorie S, quand bien même cela vous permet de déduire certaines dépenses de votre revenu imposable. Mais le problème est que la plupart des consultants sont fortement imposés car ils ne perçoivent pas de revenus passifs. Leurs revenus se limitent à leurs revenus de travail, lesquels sont soumis à la tranche d’imposition la plus élevée.
Pire encore, dans la mesure où ils sont à la fois employeur et salarié, ils doivent s’acquitter seuls des charges salariales et patronales. Les consultants paient plus d’impôts que les salariés.
Je vais vous parler plutôt d’une activité qui produit des flux de trésorerie et qui s’autofinance en grande partie. Pour faire court, une activité qui produit des revenus passifs, c’est-à-dire les revenus les moins taxés.
Par exemple, nous avons parlé il y a un certain temps de la possibilité de vendre des objets sur Amazon.
La clé de la réussite, quoi que vous fassiez, est d’être productif. De nombreux consultants l’ont compris. Par exemple, certains concepteurs graphiques vendent des affiches dans une boutique en ligne. Certains avocats vendent des cours en ligne. Ces personnes ont compris que si elles proposent un produit que les gens veulent acheter, elles peuvent lancer une activité à petite échelle qui leur rapporte de l’argent même quand elles dorment.
Pour cela, il vous faut créer une entité commerciale. Il peut s’agir d’une EURL, d’une SARL, d’une SAS ou toute autre entité adaptée à votre activité. Le mieux est de consulter un juriste et un conseiller fiscal.
C’est avantageux sur le plan fiscal car les revenus passifs sont les moins taxés. Et vous pouvez déduire de nombreuses dépenses de votre revenu imposable, ce que ne peuvent pas faire les gens appartenant aux catégories E et S.
2. Apprendre à gagner de l’argent
Comme l’explique mon conseiller Garrett Sutton, la plupart des professions nécessitent de se former de manière continue. Même si aucune certification n’est requise, prendre le temps de se former aux rouages de l’entrepreneuriat et des affaires est une nécessité pour quiconque souhaite rester à la pointe de son domaine.
Comme l’explique Garrett :
L’article 162 de l’Internal Revenue Code (l’équivalent américain du Code fiscal) vous permet de déduire 100% des dépenses engagées dans le cadre de séminaires professionnels, y compris les frais d’inscriptions, les frais de bouche, les frais de logement et les frais de transport. C’est la personne morale qui bénéficie des déductions et les coûts ne sont pas pris en compte dans votre revenu imposable (vous n’êtes donc pas taxé sur les avantages sociaux).
Votre entreprise peut également déduire le prix des abonnements à certains magazines, dès que ces magazines sont en lien avec votre secteur, et vous pouvez également déduire les frais d’adhésion aux associations professionnelles de votre secteur. Si votre profession nécessite de passer des tests régulièrement et l’obtention d’une licence, c’est la personne morale (votre entreprise) qui paie ces frais, qui peuvent alors être déduits du revenu imposable.
3. Investir dans l’immobilier
Un des meilleurs moyens de réduire vos impôts est d’investir dans l’immobilier. Je connais beaucoup de gens qui travaillent comme employés, mais qui investissent dans l’immobilier, ce qui les place dans la classe I. Ce faisant, ils bénéficient d’allègements fiscaux considérables et perçoivent des revenus importants. Nombreux sont ceux qui ont même décidé d’en faire une activité à plein temps.
Voici un exemple concret où j’ai joué selon les règles des riches pour réduire le plus possible mes impôts…
- 2004 : Ma femme Kim et moi avons sorti 100 000 $ de nos poches pour acheter 10 appartements à Scottsdale, en Arizona, dans un immeuble qui en contenait 380. Le promoteur nous versait 20 000 $ par an pour utiliser ces 10 appartements comme appartements-témoins. Nous percevions donc un rendement en numéraire de 20%, sur lequel nous payions peu d’impôts car ces revenus étaient contrebalancés par la dépréciation de la valeur des appartements et du mobilier qui servait à décorer les appartements-témoins. D’aucuns pouvaient croire que nous perdions de l’argent, alors que nous en gagnions.
- 2005 : Comme le marché de l’immobilier était effervescent, les 380 appartements se sont vendus rapidement. Nos appartements furent les derniers à se vendre. Nous avons gagné environ 100 000 $ par appartement. Nous avons placé notre plus-value de 1 million de dollars dans un dispositif 1031. Cela nous a permis de ne payer aucun impôt sur notre plus-value de 1 million de dollars en toute légalité.
- 2005 : Grâce à cet argent, nous avons acheté un immeuble de 350 appartements à Tucson, dans l’Arizona. L’immeuble était mal géré et rempli de mauvais locataires qui avaient fait fuir les bons locataires. Il avait également besoin de réparations. Nous avons contracté un prêt à la construction et avons fermé l’immeuble, ce qui a permis d’expulser les mauvais locataires. Une fois la rénovation achevée, nous avons attiré de bons locataires et nous avons augmenté les loyers.
- 2007 : Grâce à la hausse des loyers, la valeur de l’immeuble a été révisée à la hausse et nous avons pu souscrire un prêt hypothécaire (la valeur de l’immeuble s’élevait à environ 1,2 million de dollars non imposables) que nos locataires remboursaient. Même avec le prêt, l’immeuble nous rapportait environ près de 100 000 dollars par an.
Parmi les avantages fiscaux qu’offre l’investissement immobilier figure la possibilité de déduire vos revenus fantômes. Pour faire simple, les revenus fantômes résultent de la dépréciation de vos actifs immobiliers : il est possible de déduire une fraction de la valeur de mes biens immobiliers de mon revenu imposable chaque année pour tenir compte de la perte de valeur desdits biens à mesure que les années passent. Cela contribue à réduire votre charge fiscale alors même qu’il ne s’agit pas de frais réellement décaissés. C’est la raison pour laquelle on parle de revenus fantômes.
Vous pouvez également renégocier votre prêt immobilier et ainsi gagner de l’argent qui ne sera pas soumis à l’impôt. Si vous vous y prenez correctement, vos revenus immobiliers couvriront vos intérêts d’emprunt. Vous pourrez alors utiliser cet argent pour acheter d’autres biens immobiliers. C’est un cercle vertueux.
En outre, comme pour toute activité professionnelle, vous pouvez déduire de nombreuses dépenses au titre de vos activités d’investissement.
Ce ne sont là que quelques façons parmi tant d’autres d’investir dans l’immobilier pour réduire votre charge fiscale. Il y en a plein d’autres. Si cela vous intéresse, je vous invite à creuser le sujet.
4. Acheter une participation dans un puits de pétrole
En 1966, alors âgé de 19 ans, j’étais officier subalterne à bord d’un pétrolier qui longeait la côte californienne du nord au sud. C’est à cette époque que je me suis intéressé au pétrole. En 1970, je travaillais pour un banquier d’affaires indépendant qui structurait et vendait des avantages fiscaux sur les produits pétroliers à des clients fortunés. Aujourd’hui encore, Kim et moi continuons à investir dans des projets pétroliers.
Nous ne possédons aucune participation dans des groupes comme BP ou Exxon, pas plus que n’achetons des parts de fonds communs de placement investissant dans ces entreprises.
Nous investissons dans des partenariats d’exploration et d’exploitation pétrolière. Cela signifie que nous nouons des partenariats avec des entreprises pétrolières dans le cadre de certains projets spécifiques, principalement au Texas, dans l’Oklahoma et en Louisiane, là où se trouvent nombre de nos immeubles d’habitation. Si le projet réussit, nous percevons un pourcentage des revenus provenant de la vente de pétrole, c’est-à-dire des revenus bénéficiant d’avantages fiscaux.
Le pétrole et le gaz naturel sont essentiels à de nombreux secteurs (transports, alimentation, chauffage, plastiques et engrais). Si vous regardez dans votre cuisine, le pétrole est partout, même dans les aliments que vous mangez. La raison pour laquelle le gouvernement offre des avantages fiscaux considérables est que l’extraction de pétrole est une activité très risquée, mais que le pétrole est essentiel à la vie, à l’économie et pour maintenir notre niveau de vie.
L’avantage des partenariats pétroliers est leur rentabilité. Lorsque Kim et moi avons investi 100 000 $ dans le projet au Texas, nous avons reçu un allègement fiscal de 70%. Avec mon taux d’imposition ordinaire des revenus, cela représente une réduction de 28 000 $. Cela représente un retour sur investissement de 28% la première année, argent que le gouvernement me restitue car il souhaite que j’investisse dans le pétrole.
Je vous parle de ce rendement de 28 000 $ sur mes 100 000 $ investis car je suis assailli de coups de téléphone, notamment de courtiers en valeurs mobilières, qui me disent : « Je peux vous obtenir un rendement de 10%. » Pourquoi me contenterais-je d’un rendement de 10% pour un investissement aussi risqué ? Je préfère percevoir un rendement garanti de 28% auprès du gouvernement, en argent réel, et ne pas parier sur d’éventuelles plus-values fictives.
Investir dans ces activités donnant droit à des avantages fiscaux me semble plus intéressant qu’alimenter un compte épargne pendant 40 ans en espérant gagner assez d’argent pour bien vivre durant mes vieux jours.
Il me faut toutefois vous prévenir : l’extraction de pétrole est une activité extrêmement risquée. C’est la raison pour laquelle ces investissements sont accessibles uniquement aux investisseurs agréés, qui ont les fonds et les compétences nécessaires.
5. Faire appel à un conseiller fiscal et à un juriste
Enfin, comme le disait mon père riche, l’investissement et les affaires sont des sports d’équipe. Il vous faudra impérativement faire appel à des experts si vous souhaitez mettre en place des mécanismes complexes d’optimisation fiscale.
Pour ma part, j’ai un conseiller fiscal et un avocat que je consulte régulièrement pour m’assurer que je fais bien les choses et que je profite pleinement des avantages qu’offre le Code fiscal (sans enfreindre les règles).
Les pauvres disent qu’embaucher des conseillers coûte trop cher. Les riches savent que l’absence de conseillers vous condamne à la pauvreté. Rendez-vous service : avant de vous lancer, engagez des conseillers compétents.