Au cours des prochaines semaines, 50% des États américains couperont les allocations chômage proposées dans le cadre du plan d’aide à l’emploi lié à la pandémie (« Pandemic Unemployment Assistance« ).
Cela signifie que des millions d’Américains ne pourront plus percevoir ces allocations chômages mises en place pour les aider tout au long de la crise du coronavirus.
Certains réseaux sociaux et médias biaisés réécrivent cette histoire à leur façon. Ils vous racontent que les « méchants États » pénalisent leur population et ôtent le pain de la bouche des familles.
Par ailleurs, j’entends d’autres arguments selon lesquels ces programmes n’auraient jamais été nécessaires, dès le départ. Ces gens considèrent ces indemnités comme une volonté de « fermer » l’économie et de créer une culture socialiste s’appuyant lourdement sur l’État.
Comme c’est souvent le cas, la vérité se situe quelque part entre ces deux extrêmes.
Et aujourd’hui, je tiens à examiner cet important sujet pour vous aider à comprendre ce qui se passe réellement alors que l’économie « rouvre » et comment profiter de ce changement imminent concernant les allocations chômage.
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Il est temps que cela cesse
Vous êtes-vous déjà trouvé dans le bar de votre quartier, juste avant la fermeture ? Personnellement, je ne suis pas un gros buveur, mais il y a quelques semaines, j’ai veillé tard pour fêter l’anniversaire d’un ami.
À l’approche de la fermeture du bar, les lumières se sont allumées, la musique s’est arrêtée et il est devenu clair que la soirée était terminée.
Plus de consommations, plus de rigolade : il était temps de rentrer à la maison et de reprendre le cours de nos vies.
Et c’est exactement ce que l’on constate actuellement au sein de l’économie américaine, dans un contexte où les allocations chômage sont annulées dans de nombreux États du pays.
À présent, un grand nombre de gens qui ne travaillaient plus à cause de la crise du coronavirus ne vont plus recevoir les indemnités du gouvernement. Et cela va apporter un grand changement dans le fonctionnement de l’économie américaine.
Dans le cadre d’Investissements Personnels, nous avons déjà parlé du marché de l’emploi et des difficultés rencontrées par les entreprises pour recruter du personnel.
La quantité d’offres d’emploi a atteint des niveaux record, et l’inflation des salaires flambe, dans un contexte où les entreprises se font concurrence pour embaucher ce nombre limité d’employés disponibles.
Mais cette dynamique devrait changer, cet été. En fait, le mois prochain, nous devrions constater une hausse considérable du nombre d’embauches.
Tout est lié à la décision des États de stopper les allocations chômage. À mesure qu’elles seront stoppées, dans tout le pays, les gens vont avoir intérêt à reprendre le chemin du travail.
Mais est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?
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Le capitalisme compassionnel : ce n’est pas parfait, mais c’est ce que nous avons de mieux
En 1947, Winston Churchill a prononcé l’une de ses citations que je préfère, à la Chambre des Communes, au Royaume-Uni.
La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.
C’est une opinion qui a souvent été exprimée à propos du capitalisme : « C’est le pire type d’économie, si l’on exclut tous les autres systèmes qui ont été tentés. »
Autrement dit, le capitalisme et notre système de libre marché ont des défauts. Mais ils sont bien meilleurs que tout autre système où le gouvernement contrôle comment, quand et où les gens doivent gagner leur vie.
Cette idée s’applique à notre situation actuelle, car elle est manifestement difficile, en raison du risque persistant de COVID-19.
Bien entendu, nous ne voulons pas forcer des gens vulnérables à s’exposer à une situation qui pourrait mettre en danger leur santé – ce sur quoi s’appuient en grande partie les arguments en faveur du maintien de ces allocations chômage.
Mais dans le même temps, l’efficacité des vaccins et le grand nombre d’emplois en télétravail disponibles ont permis à la grande majorité des adultes d’accéder à des opportunités d’emploi sans danger.
Au lieu d’aider l’économie en assistant ceux qui sont dans le besoin, ces paiements sont devenus un fardeau, en réalité. De quelle façon ?
Eh bien, ces aides ont pesé particulièrement lourd sur les petites entreprises.
En général, ce sont des entreprises familiales qui offrent un revenu raisonnable à leurs créateurs. Alors il ne s’agit pas de richissimes P-DG.
Dans le cas de bon nombre de mes amis possédant de petites entreprises, le versement de ces allocations chômage les a quasiment empêchés de recruter des employés compétents.
Or sans ces employés, les entreprises doivent soit fermer soit payer des salaires exorbitants pour recruter.
Naturellement, elles ont dû augmenter leurs prix pour rester rentables et échapper à la faillite. Et au bout du compte, cette hausse des prix nous pénalise tous.
Alors même si vous n’êtes ni bénéficiaire de ces allocations chômage ni un entrepreneur ayant du mal à trouver des employés, vous êtes tout de même touché par la hausse des prix qu’elles ont provoquée.
Bref, ces allocations chômage ont atteint le pic de leur utilité. Et il est temps de revenir à notre société de libre marché (certes imparfaite).
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À quoi s’attendre lorsque ces allocations chômage seront coupées ?
Lorsque ces indemnités ne seront plus distribuées, je pense que le nombre d’emplois créés va s’envoler.
Cela aura un effet concret sur les chiffres de l’emploi du mois de juin, qui seront publiés en juillet. Mais la plus forte augmentation surviendra lorsque les statistiques du mois de juillet seront publiées début août.
À la fin du mois dernier, plus de 6 millions d’Américains percevaient les aides à l’emploi liées à la pandémie.
Si la moitié de ces personnes réintègre le marché de l’emploi et accepte un nouveau travail, des millions de nouveaux emplois pourraient être créés.
Cette augmentation des emplois entraînera de grands changements sur le marché, ce qui veut dire qu’il faut être très attentif, en ce qui concerne nos investissements.
Pour commencer, cette forte augmentation pourrait être particulièrement favorable aux actions des secteurs de la restauration, des loisirs et du voyage.
Ce sont les secteurs où la tension du marché de l’emploi a mis en difficulté les activités des entreprises.
Si vous êtes comme moi, vous êtes probablement passés devant un grand nombre de restaurants fermés (ou ne servant que des plats à emporter). Ces sites n’ont tout simplement pas réussi à trouver assez d’employés pour rester ouverts. Mais c’est sur le point de changer.
Alors les actions de ces secteurs devraient bondir à mesure que les investisseurs miseront sur un plus grand nombre d’ouvertures de magasins, une plus grande affluence des clients et des profits plus élevés à l’automne.
À mesure que le marché de l’emploi s’améliorera et que l’économie retournera à la normale, les taux d’intérêt vont également augmenter.
Après tout, la Fed maintient des taux artificiellement bas, en s’efforçant de soutenir l’économie globale. Mais une fois que l’économie reprendra une apparence plus normale, les taux devront remonter à des niveaux normaux.
N’oubliez pas que lorsque les taux augmentent, le cours des bons du Trésor américain à long terme baisse. Alors si vous détenez des bons du trésor américain à long terme sur votre plan retraite, c’est le moment de vendre !
La hausse des taux d’intérêt et une économie plus vigoureuse feront également grimper les actions de quelques secteurs clés.
Les actions des banques, ainsi que d’autres valeurs financières, devraient continuer d’en bénéficier. Même si ces valeurs ont chuté brutalement la semaine dernière, après des messages mitigés de la Fed, je pense qu’elles vont rebondir rapidement.
Par conséquent, je considèrerais ce récent recul comme une opportunité d’achat.
Bien entendu, d’autres risques et opportunités se présenteront, à mesure que ces allocations seront stoppées.
Et à la rédaction d’Investissements Personnels, nous surveillerons de près les évènements et vous indiquerons la meilleure façon de protéger et faire fructifier l’argent de votre retraite.
Alors restez à l’écoute au moment où nous entrons dans cette période dynamique pour le marché et notre économie.
Le deuxième semestre 2021 promet d’être très intéressant !
