Mon père riche disait : « Les gens qui réussissent le mieux, dans la vie, sont ceux qui se posent continuellement des questions. Ils apprennent toujours. Ils progressent toujours. Ils font toujours des efforts.«
En revanche, mon père pauvre disait : « Les perdants, dans la vie, pensent déjà connaître toutes les réponses. Ils ne peuvent apprendre car ils sont trop occupés à raconter ce qu’ils savent à tout le monde. Ils ne peuvent progresser car ils sont trop occupés à dire aux autres ce qu’ils doivent faire. Ils ne font pas d’efforts car ils pensent qu’ils ont déjà réussi. »
Lire aussi : Pour réussir, il est urgent de prendre le temps
Les gens qui réussissent ont un état d’esprit de débutant
Le maître zen Suzuki Roshi a dit : « Dans la tête des débutants, il y a beaucoup de possibilités, mais dans celle des experts, il y en a peu. » Il enseignait le concept de Shoshin, qui signifie « esprit du débutant ».
Autour de moi, les gens qui ont le mieux réussi pratiquent le Shoshin, qu’ils en aient conscience ou non.
Au fil des ans, j’ai pris à coeur de suivre les leçons de mon père riche et j’ai toujours tenté, du mieux possible, de me poser des questions afin d’apprendre, de progresser et de faire des efforts. Je ne considère pas ma situation comme acquise, dans la vie, et je ne pense pas posséder toutes les réponses.
Voilà pourquoi – même si j’organise des séminaires d’éducation financière, écris des livres, des articles et m’exprime dans les médias sur le sujet – j’assiste toujours à de nombreux séminaires, lis beaucoup de livres et suis attentivement les informations.
J’ai toujours quelque chose à apprendre et le monde déborde d’enseignants.
Au fil des ans, j’ai découvert que les gens qui réussissaient le mieux se posaient cinq questions, en particulier, tous les matins. Ce sont des questions fondatrices qui mènent à toutes les autres questions importantes que l’on se pose.
Vous allez peut-être les reconnaître, mais quelque chose me dit que vous ne vous les êtes pas posées depuis un moment – du moins pas délibérément.
Mais la clé du succès consiste à aborder chaque jour les réponses à ces questions (et la vie) avec l’état d’esprit du débutant.
Lire aussi : Le meilleur professeur au monde
Qui suis-je ?
Les Grecs de l’Antiquité étaient des gens très sages à l’image de Socrate et de Platon, qui ont influencé la philosophie pendant des milliers d’années.
L’une de leurs maximes était simple : « Connais-toi toi-même. »
Avant de réussir dans la vie, il faut savoir qui vous êtes. Car à mesure que vous réussissez, beaucoup de gens veulent que vous deveniez quelqu’un que vous n’êtes pas. À mesure que les exigences de la vie augmentent, votre liberté décline si vous n’y prenez pas garde.
Je l’ai appris très tôt, lorsqu’il a fallu que je choisisse entre ce que je voulais et ce que mon père pauvre voulait pour moi.
Mon père pauvre (mon père biologique) valorisait l’éducation, un métier sûr et bien rémunéré. Je savais que je voulais davantage. Je voulais être riche. Et je savais qu’il fallait que j’apprenne à investir et à bâtir des entreprises pour obtenir ce que je voulais, dans la vie.
Mon père pauvre voulait que j’aie un métier très bien payé, comme pilote ou officier dans la marine marchande.
À la place, je me suis mis à vendre des machines Xerox pour apprendre à devenir un excellent commercial. Je savais que cette base m’aiderait à devenir ce que je voulais être. Si j’avais suivi les conseils et les desiderata de mon père pauvre, je ne serais pas là où j’en suis, aujourd’hui.
Demandez-vous « qui suis-je ? » et restez fidèle à vous-même, et non aux attentes des autres.
Lire aussi : Employé/Entrepreneur : quel marginal voulez-vous être ?
Qu’est-ce que j’aime ?
Un vieux dicton préconise ceci : « Écris ce que tu sais. »
Le problème que cela me pose est le suivant : et si je n’aime pas ce que je sais ? Les choses vont vite devenir barbantes.
Au lieu de vous en tenir à ce que vous savez, découvrez ce que vous aimez, dans la vie, et lancez-vous à fond. En vous engageant dans des choses que vous aimez, toutes les autres choses de la vie se mettent en place.
Ce que vous aimez définira également votre réussite. Pour moi, la famille est une réussite. Pour d’autres, ce sera une entreprise prospère. En comprenant ce que vous aimez, vous pouvez ajuster vos priorités en conséquence et parvenir à votre définition de la réussite.
Il faut retenir autre chose : ce que vous aimez change au fil du temps, tout comme ce que nous sommes.
Vous devez vous poser ces questions chaque jour car, un jour, la réponse pourrait être différente. Et ce n’est pas grave.
Au début de la vie, il se peut que vous aimiez faire carrière et gagner plus d’argent. Plus tard, il se peut que ce soit de fonder une famille, ou de vous impliquer énormément dans la philanthropie.
Si vous ne vous demandez pas « qu’est-ce que j’aime ? » tous les matins, vous n’identifiez pas le moment où il faudrait passer à autre chose.
Lire aussi : L’argent fait-il le bonheur ?
Où puis-je progresser ?
Les gens qui réussissent ne se contentent jamais de leur situation actuelle. Au contraire, ils font des efforts pour progresser.
Quels sont les domaines de l’éducation financière où vous pouvez progresser ? Comment devenir un meilleur partenaire, au travail et dans la vie ? Quel est votre état de santé ? Est-ce que vous faites de l’exercice et faites attention à ce que vous mangez ? Quels sont vos objectifs financiers, pour l’an prochain ? Comment pouvez-vous les atteindre ?
Ce type de questions peut vous conduire à vous fixer des objectifs qui vous poussent au-delà de votre zone de confort, vous permettent de progresser et de réussir.
Pour revenir à cette histoire d’emploi chez Xerox, j’étais nul comme commercial, quand j’ai commencé.
Chaque mois, je me retrouvais tout en bas du classement. Mais je savais – grâce à mes discussions avec mon père riche – que ce serait la clé pour apprendre à vendre, si je voulais être riche.
Alors j’ai abordé chaque jour avec l’état d’esprit du débutant. Et lorsque j’ai quitté Xerox, j’étais le meilleur commercial de mon équipe. Ils m’ont supplié de rester, mais j’avais appris ce dont j’avais besoin, et il était temps que je trouve un autre endroit où progresser.
Lire aussi : Les six obstacles sur le chemin de vos objectifs
Quand devriez-vous agir ?
Vous devriez toujours aller de l’avant, en ce qui concerne vos objectifs et votre éducation financière. Mais les gens prudents planifient, également, et ils le font avec l’aide de conseillers.
Comme le dit ce vieux proverbe : « Sans conseil, les projets échouent, mais avec beaucoup de conseillers, ils réussissent. »
Chaque année, Kim et moi, nous planifions nos objectifs financiers pour l’année à venir. Ensuite, nous en fixons les différentes étapes ainsi que le calendrier, afin de les décomposer en phases de réussite mesurables. Et, enfin, nous rencontrons nos conseillers pour bénéficier de leurs commentaires avisés.
Laissez-moi vous raconter l’histoire de ma Bentley…
Je voulais une nouvelle Bentley, et même si j’avais les moyens d’en acheter une tout de suite, j’ai préféré mettre en place des achats d’actifs qui me fourniraient les rentrées d’argent couvrant le prix de cette nouvelle voiture.
J’ai étroitement collaboré avec mes conseillers pour mettre en place ce plan, et je savais qu’il s’étendrait sur un an. J’en ai exécuté chaque partie patiemment et, au bout d’un an environ, je me suis retrouvé à la fois avec un actif qui me rapportait de l’argent et une nouvelle Bentley.
Il m’a fallu de la patience – et savoir comment agir – mais ce plaisir différé valait bien cet effort.
Lire aussi : Pourquoi vous n’avez jamais assez de temps
Pourquoi est-ce que je fais cela ?
De toutes les questions énumérées ici, voici peut-être la plus importante : « Pourquoi ? »
Lorsque j’étais à l’école, les enseignants détestaient cette question.
Souvent, c’était parce qu’ils ne connaissaient pas la réponse. Ils étaient tellement occupés à nous dire ce qu’il fallait faire qu’ils comprenaient rarement pourquoi. Tel est le pouvoir des systèmes de pensée fermement ancrés.
Les gens qui réussissent le plus sont des frondeurs qui n’ont pas peur de demander pourquoi, surtout quand tout le monde pense que c’est évident.
J’adore cette histoire de Steve Jobs, que Bill Lee m’a racontée :
On dit que Job était obsédé par le moindre détail entrant dans les appareils Apple. Eh bien non : il se concentrait sur les détails qui comptaient dans l’expérience du client. Lorsqu’un l’équipe de concepteurs d’Apple a été chargée de développer un logiciel permettant de graver des DVD, pour les Mac haut de gamme, les développeurs ont mis des semaines à élaborer un plan.
Le jour où ils devaient faire leur présentation devant Jobs, ils sont venus avec des pages remplies d’informations sur le prototype, des images représentant les diverses fenêtres du programme, des propositions de menu, et de la documentation montrant comment fonctionnerait cette application.
Lorsque Jobs est entré dans la salle de réunion, il n’a même pas regardé le projet. Il a pris un marqueur, est allé au tableau blanc et a dessiné un rectangle représentant l’application. Ensuite, il leur a dit ce qu’il voulait que fasse cette application. L’utilisateur ferait glisser la vidéo dans la fenêtre, un bouton apparaîtrait et afficherait « graver », et l’utilisateur cliquerait dessus.
« Voilà ce que nous allons faire », a-t-il dit.
Alors que les développeurs d’Apple étaient absorbés dans ce qu’ils faisaient (construire un logiciel permettant de graver des CD), Jobs se préoccupait du « pourquoi » ils le faisaient (pour faciliter la vie de l’utilisateur).
L’une de ces façons de penser mène au produit, l’autre à la fortune.
Les gens qui réussissent coupent court au désordre et aux détails de l’existence pour avoir une vision nette du « pourquoi » ils font quelque chose ou du « pourquoi » il faudrait le faire.
***
Depuis combien de temps ne vous êtes-vous pas posé ces cinq questions ? Lesquelles d’entre elles avez-vous négligé, plus particulièrement ?
Cette semaine, prenez le temps d’écrire vos réponses mûrement réfléchies à ces cinq questions, et commencez à opérer les ajustements nécessaires, dans votre vie, pour vivre en harmonie avec vos réponses.
Et c’est seulement à ce moment-là que vous vous engagerez sur la voie de la réussite.